L’ex-président brésilien Jair Bolsonaro a été condamné vendredi à huit ans d’inéligibilité pour « abus de pouvoir ». Ce jugement prive l’ancien chef d’État brésilien d’une candidature à la présidentielle de 2026. Absent du procès entamé la semaine dernière, l’ancien chef de l’Etat (2019-2022) a été condamné pour « abus de pouvoir politique et usage indu des moyens de communication ».
Il est accusé d’avoir critiqué sans preuve le présumé manque de fiabilité des urnes électroniques, quelques mois avant le scrutin remporté par son rival de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.
Jair Bolsonaro qui a aussitôt annoncé qu’il fera appel, a dénoncé un « coup de poignard dans le dos ». « Nous sommes sur le chemin de la dictature. Je ne suis pas mort, nous allons continuer de travailler (…). Ce n’est pas la fin de la droite au Brésil », a-t-il affirmé.
Selon le Figaro, le tribunal avait averti avant les élections qu’il « n’admettrait pas l’extrémisme criminel » ni « les informations frauduleuses, la désinformation, dans le but de tromper les électeurs », a lancé le président du TSE, Alexandre de Moraes. L’un des poids lourds du gouvernement Lula, le ministre de la Justice Flavio Dino, n’a pas caché sa satisfaction après le jugement. « La démocratie a remporté sa plus dure épreuve des dernières décennies », a-t-il réagi.
Jair Bolsonaro a d’autres épreuves judiciaires devant lui et risque la prison. En plus d’une quinzaine de procédures devant le tribunal électoral, l’ex-dirigeant est ciblé par la Cour suprême dans cinq affaires, notamment pour son rôle présumé d’inspirateur des attaques du 8 janvier.
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