Indiana Jones et le Cadran de la Destinée n’est pas le coup de fouet espéré au box-office. Un nouvel échec pour Disney ?
Le box-office n’est pas tendre avec les franchises d’envergure. Indiana Jones et le Cadran de la Destinée promettait d’être le succès de l’été, après tout, ce nouveau film signe le retour d’un héros légendaire sur le grand écran. C’est d’autant plus vrai qu’un an auparavant, Top Gun : Maverick profitait de cette même période pour tabler sur son estampille dans les salles obscures. La dernière apparition d’Harrison Ford dans le rôle avait d’ailleurs marché dans les pas du film réalisé par Joseph Kosinski en bénéficiant d’une avant-première mondiale à Cannes.
Sauf qu’à la différence du retour providentiel du pilote de chasse, la dernière aventure de notre bon vieux Indy n’a pas vraiment fait l’unanimité auprès de la presse mondiale présente à l’occasion du festival. Si certains louaient la copie de Mangold, d’autres ont été plus virulents à l’égard du Cadran de la Destinée et sa volonté de conclure une saga initiée quarante ans plus tôt. Une telle mauvaise presse a logiquement eu des répercussions sur le box-office du dernier-né de l’écurie LucasFilm. Néanmoins, cet accueil particulièrement froid reste surprenant.
Au terme de son premier week-end d’exploitation en Amérique du Nord, Indiana Jones 5 ne récolte que 60 millions de dollars. Disney espérait pouvoir engranger pas moins de 85 millions en quatre jours. À titre de comparaison, Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal affichait en 2008 un premier week-end à hauteur de 100 millions de dollars à l’international.
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Un film qui ne sera pas rentable ?
Ailleurs dans le monde, le public n’est visiblement pas plus emballé. 130 millions de dollars de recettes, c’est beaucoup moins qu’espéré par la firme aux grandes oreilles. Même The Flash, pourtant assassiné par les critiques et le public, a fait mieux avec 139 millions de dollars au terme de son premier week-end d’exploitation. Le film continue d’ailleurs de s’engouffrer dans les méandres du box-office et vient d’accuser une nouvelle chute vertigineuse de sa fréquentation (-67%) trois semaines après sa sortie.
De son côté, Indiana Jones pourrait profiter de l’arrivée des vacances scolaires pour redresser la barre. Un retour en grâce est néanmoins assez improbable, surtout alors que d’autres mastodontes du divertissement s’apprête à envahir les salles obscures. Mission : Impossible Dead Reckoning doit débarquer le 12 juillet prochain, et viendra sans doute se hisser à la première marche du podium. Les très médiatisées sorties de Barbie et Oppenheimer promettent aussi de condamner Indiana Jones et le Cadran de la Destinée à l’oubli.
La fin d’une ère
Il est rare de découvrir au cinéma un film n’ayant aucun lien de parenté avec une saga existante. Chez Disney comme chez ses concurrents, les franchises se déclinent à volonté sur le grand écran, mais aussi dans les rayonnages des plateformes SVOD. Si pour certains cette démarche de capitalisation sur des héros populaires est payante, Spider-Man Across the Spider-Verse en est l’exemple parfai, force est de constater que ce phénomène commence à lasser le public.
La machine Marvel semble enrayée, Star Wars n’a pas fini sa course au cinéma avec les honneurs et même Indiana Jones ne parvient pas insuffler un vent de nostalgie suffisant pour convaincre les spectateurs les plus acquis à la cause du personnage. Hollywood a pourtant quantité de remakes, de suites et de spin-offs dans ses tirois. Rien que cette année, il faudra compter sur un nouveau film évoluant dans l’univers d’Hunger Games, un nouveau film Mission : Impossible (lui-même remake de la série éponyme) et The Marvel’s (suite à la fois de Captain Marvel, Wandavision et Mrs Marvel).
Plus largement, cette saison estivale dans les salles obscures est assez décevante pour l’industrie. Selon les estimations, cette période devait être 20% plus fréquentée de l’année passée, à mi-parcours, les résultats sont néanmoins en deçà des résultats de l’été 2022. Reste à voir si les prochaines sorties donneront un coup de fouet au box-office mondial.
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