Le ministère de l’Enseignement part en guerre contre les écoles privées et confessionnelles. Aux yeux de la mission mandatée par le ministère de l’Éducation, 255 écoles ne remplissent pas les différents critères obligatoires. Elles ne pourront donc plus ouvrir leurs portes à la rentrée prochaine parce que considérées comme clandestines.
De Lomé à Dapaong, les écoles visées par le ministère de l’Enseignement ne seront plus ouverte dès le mois de septembre. Dans le quartier de Tokoin-Ramco, le fondateur du complexe scolaire « Connaissance Plus » ne cache pas sa colère. Pour Kodzogan Kouto-Messan, seule l’école maternelle n’est pas encore aux normes.
« Notre école a les agréments, mais on m’avait dit qu’il manquait des jeux pour les enfants, donc je reconnais qu’il manquait des choses. Moi, je ne suis pas une école clandestine. Vous voyez, là nous sommes en train de réhabiliter l’école. »
Si certaines écoles ne sont même pas déclarées, d’autres qui ont fait la première démarche n’ont pas pris la peine de demander l’agrément. Le ministère de l’Enseignement a donc pris des mesures drastiques. Innocent Agbéka, président de l’Union togolaise des associations des parents d’élèves, voit d’un bon œil ces changements.
« Quand j’arrive dans certains établissements, franchement, je n’aime pas ça. Il y a des gens qui prennent peut-être leur chambre ou salon pour créer une école. Mais je suis sûr que sur les 255 écoles, la plupart vont prendre leurs dispositions pour être en règles avant la rentrée. »
Pour la mission mandatée par le ministère de l’Éducation, l’autre problème réside dans le manque de qualité des enseignants non qualifiés. Pour les parents d’élèves l’équation est complexe puisque bien souvent ils ne veulent pas envoyer leurs enfants dans les écoles publiques éloignées de leur lieu de résidence.
RFI