En 2022, plus de 2 800 personnes sont décédées en France des suites des vagues de chaleur estivales. Faisant une fois de plus la preuve qu’arrive un moment où, le chaud devient trop chaud pour nous, les humains.
Depuis des millénaires, l’humanité évolue dans une sorte de « niche climatique » qui l’aide à s’épanouir. Et si nous ne parvenons pas à limiter le réchauffement climatique, la donne pourrait changer. Du tout au tout pour des milliards d’humains sur la planète Terre. Des études ont déjà attiré l’attention sur ce point. L’année dernière, des chercheurs de l’université Penn State aux États-Unis (Lire ci-dessous) avaient apporté des précisions inquiétantes à ce sujet.
Des travaux présentés à l’occasion de la conférence annuelle de la Society for Experimental Biology par une équipe de l’université de Roehampton (Royaume-Uni) semblent montrer, eux, qu’il existe ce que l’on peut appeler une température critique supérieure (UCT) au-delà de laquelle la quantité d’énergie que le corps humain consomme au repos pour continuer à fonctionner commence à augmenter.
La respiration devient plus profonde et le rythme cardiaque augmente. Lorsque finalement le corps ne peut plus se débarrasser de l’excès de chaleur, la température interne, elle aussi, se met à augmenter. De quoi entraîner la confusion, des nausées, des étourdissements, des maux de tête ou des évanouissements.
The #C3S monthly Climate Bulletin is out now:
📈June was the warmest June globally at just over 0.5°C above average;
📈 the North Atlantic saw record-high sea surface temperatures;
📈#Antarctic sea ice reached its lowest extent for June on record at 17% below average. pic.twitter.com/Mtq12AhJgh— Copernicus ECMWF (@CopernicusECMWF) July 6, 2023
Des différences entre les personnes
Selon les chercheurs, tout se joue entre 40 et 50 °C. À 50 °C et sous 50 % d’humidité, le taux métabolique — la vitesse à laquelle les organismes dépensent leur énergie — des volontaires a augmenté de plus de 55 % et leur fréquence cardiaque de près de 65 %. Leur température centrale a commencé à augmenter. « Ils seraient morts si nous ne les avions pas tirés de là », commentent les chercheurs.
Ce que les travaux menés par les chercheurs de l’université de Roehampton montrent peut-être surtout, c’est que la réponse cardiaque à la chaleur peut grandement varier entre les catégories de personnes. L’occasion de noter, par exemple, que la fréquence cardiaque des femmes augmente plus avec la température que celle des hommes. Des résultats qui restent à être consolidés, mais qui semblent plus que jamais indispensables dans le contexte de réchauffement climatique rapide que nous connaissons actuellement.
Canicule : voici la température limite que le corps humain peut supporter
Tout n’est pas qu’une question de température. L’humidité qui accompagne la chaleur joue, le temps d’exposition aussi, et bien sûr l’état de santé de la personne concernée.
FUTURA