Mondiaux de para-athlétisme à Paris: de la visibilité sur la route des Jeux

À pratiquement un an des Jeux paralympiques de Paris, au stade Charléty, dans la capitale, le public est appelé découvrir le handisport grâce aux Championnats du monde de para-athlétisme.

Malgré la chaleur parisienne, le spectacle est au rendez-vous au stade Charléty, dans le 13e arrondissement de la capitale. Une année avant la grande échéance des Jeux olympiques et paralympiques, les championnats du monde de para-athlétisme, qui se déroulent jusqu’au 17 juillet, marquent une première grande étape en France. Une mise en lumière bienvenue avec un show musical avant chaque session nocturne, de quoi faire patienter les curieux et autres amateurs de sport.

Le public des Mondiaux de para-athlétisme au stade Charléty, le 11 juillet 2023.
Le public des Mondiaux de para-athlétisme au stade Charléty, le 11 juillet 2023. 

Car le public parisien est invité à venir saluer avec un peu d’avance ceux qui devraient s’illustrer dans un peu plus de 365 jours dans la Ville lumière.

Comme la Néerlandaise Fleur Jong  (saut en longueur), une des stars du para-athlétisme, championne paralympique en titre, qui n’a pas déçu lundi 10 juillet lors de la deuxième journée des Mondiaux.

Alors qu’il ne lui manquait que le titre mondial pour compléter sa collection, Fleur Jong est désormais « une championne complète ». Ils sont environs 1 300 athlètes à faire le spectacle durant ces Mondiaux. 

« Je suis venue voir avant tout des performances »

Sur une plateforme aménagée pour les personnes en fauteuils roulants, des gamins se trémoussent au son du DJ, drapeau tricolore dans les mains, sourire jusqu’aux oreilles, alors que sur la piste, l’échauffement du sprint en fauteuil roulant bat son plein.  

Charlotte, elle, attend patiemment à l’extérieur une amie. À l’écoute d’un remix des Daft Punk, elle a déjà hâte d’être dans l’enceinte. « C’est ma première compétition handisport et je suis venue voir avant tout des performances », dit-elle d’un ton enjoué. Et d’ajouter : « Je ne suis pas une grande sportive, mais je suis admiratrice de ce que peuvent faire les athlètes handisports. C’est inspirant. »

Les compétitions s'enchaînent à Charléty pour un public qui parfois découvre le handisport.
Les compétitions s’enchaînent à Charléty pour un public qui parfois découvre le handisport.

À trente minutes du coup d’envoi de la session de ce mardi 11 juillet, les gradins se remplissent tranquillement, le vent rafraîchit un peu les visages. Ce soir, on fête une nouvelle fois la différence avec 18 médailles d’or en jeu. Et pour cette troisième journée, la France espère sa première breloque. 

En attendant, l’Équatorienne Kiara Rodriguez s’offre la première place dans sa série sur 100 mètres en 12’20 (dans la catégorie T47, handicap faible d’un membre supérieur). Silence total avant le coup de pistolet, suivi d’une pluie d’applaudissements. Ensuite, les compétitions s’enchaînent à un rythme effréné et les spectateurs découvrent entre autres : le lancer du disque, du javelot, le saut en longueur ou encore le saut en hauteur avec le Sénégalais Abdou Ba, qui a perdu un bras à l’âge de six ans.  

« Je crois que j’ai été très stressée par l’enjeu et surtout par le public du stade », dira la Française Gloria Agblemagnon, quatrième à l’issue du concours de lancer de poids. Avec ce résultat, la France obtient une place pour cette discipline en 2024.

La fin de la session approche et le stade exulte. Manon Genest ouvre le compteur tricolore en décrochant le bronze en saut en longueur. Un grand moment de joie pour la jeune maman. Les athlètes des 107 pays représentés à Charléty, dans le sud de la capitale, peuvent à l’occasion de ces Mondiaux décrocher leur ticket pour Paris 2024.

rfi

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