Le chef de l’État ne s’exprimera pas à l’occasion de la fête nationale. Le 17 avril dernier, il avait pourtant annoncé « un bilan » des « 100 jours d’apaisement » le 14 juillet.
L’incertitude est levée. Emmanuel Macron ne prendra pas la parole pas le 14 juillet, mais « dans les prochains jours », a annoncé l’Élysée ce mercredi matin.
Cette annonce n’est pas vraiment une surprise. Si une allocution ou un entretien télévisé semblait être dans les tuyaux pour faire un bilan des « cent jours d’apaisement », les émeutes après la mort de Nahel ont rebattu les cartes.
Une promesse du président
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran avait déjà annoncé que le président « aurait l’occasion de revenir » sur le bilan des 100 jours dans les conditions qu’il « souhaite ».
Le chef de l’État avait pourtant fixé lui-même ce rendez-vous en avril dernier après une allocution pour tenter de tourner définitivement la page de la réforme des retraites.
« Le 14 juillet prochain doit nous permettre de faire un premier bilan », avait alors lancé le président, en évoquant une « feuille de route » qui contenait notamment la loi immigration et « la planification écologique ».
« Il parlera quand il sentira que c’est le bon moment »
Mais la situation a changé après la mort de Nahel, ce jeune homme de 17 ans à Nanterre après un tir de police le 27 juin dernier. Plusieurs nuits d’émeutes urbaines ont secoué la France pour un coût de 650 millions d’euros, avant un retour au calme.
Les forces de l’ordre s’attendent cependant à un retour des tensions entre le 13 et le 15 juillet. Dans une note qu’a pu consulter BFMTV, le renseignement territorial estime que de nombreux quartiers sensibles pourraient être touchés par de nouveaux épisodes de violences, ou la reprise des actes commis durant les dernières émeutes.
« Rien n’est acquis, on reste sur la corde raide. Le président parlera quand il sentira que c’est le bon moment », traduit François Patriat, le patron des sénateurs macronistes.
Emmanuel Macron n’a d’ailleurs jamais été coutumier d’une prise de parole lors du 14-Juillet. Il ne s’est pour l’instant plié à l’exercice qu’à deux reprises: une première fois en 2020, quelques mois après le début de la pandémie de Covid-19, en annonçant notamment le port du masque obligatoire dans les lieux clos puis en 2022 pour tenter de lancer son second quinquennat.
bmftv