Si l’optimisme reste de vigueur du côté des Sages de la rue Cambon, son président a néanmoins averti qu’en cas de dérapage budgétaire, l’adition serait pour le contribuable.
À un an des Jeux olympiques de Paris, la Cour des comptes vient de rendre son rapport concernant le budget consacré à l’événement. Si l’organisation semble dans les temps, avec des délais respectés concernant les équipements et les infrastructures, les sages de la rue Cambon appellent tout de même à la vigilance, comme le rapporte Le Parisien.
Dans le viseur : la sécurité et les transports. « Nous recommandons d’anticiper : des décisions doivent être prises au plus tard en octobre 2023. (…) Sur la sécurité des JO, il faut aller vite, ne pas tergiverser, évaluer l’ampleur du recours des forces de sécurité intérieure et le planifier », alerte Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes. Quant aux transports, si l’optimisme reste de vigueur, « il n’y a pas de marge en matière de calendrier », indique le patron de l’institution, dans les colonnes du quotidien francilien.
La note finale « pour le contribuable »
Sur le plan financier, la Cour des comptes veille au grain, alors que le budget des JO 2024 a été augmenté de 15 % (+ 573 millions d’euros) en décembre dernier. La raison ? « Une sous-estimation du budget de candidature. Celui présenté au moment de la candidature n’était tout simplement pas réaliste », selon Pierre Moscovici.
Si l’équilibre budgétaire peut être tenu, il n’y a cependant « aucune marge de manœuvre substantielle ». Et si le budget venait à déraper, la note finale serait assurément « pour le contribuable », lance le président de la Cour des comptes.
Mais Pierre Moscovici préfère rester optimiste. « Ne jetons pas l’opprobre, d’autant que ce serait injustifié. Il est toutefois nécessaire d’être extrêmement attentifs, car on sait que la dernière ligne droite est parfois le moment où des parties prenantes peuvent être amenées à commettre des irrégularités plus ou moins importantes », explique celui qui assure que les Sages garderont le contrôle sur les comptes, avant de publier un bilan de l’événement au 1er octobre 2025.
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