En cas de très fortes chaleurs, il y a des conseils à suivre… et des choses à ne pas faire. En voici dix, qui découlent du bon sens. Il ne s’agit pas, bien sûr, de conseils médicaux. En cas de malaise ou de problème particulier, consultez d’abord un médecin.
En période de canicule, il est des choses à ne pas faire et des conseils à adopter pour soi et… pour protéger les autres.
Boire glacé
Espérer faire baisser la température du corps en y faisant couler un liquide froid est une illusion. C’est une violence inutile imposée à l’organisme. D’ailleurs, avaler un liquide glacé n’est pas très agréable et peut inciter à moins boire. C’est la sudation, donc l’évaporation, qui produit du froid.
Faut-il pour autant privilégier les boissons chaudes ? Le débat n’est pas clos, d’autant qu’il perdure aussi pour l’effet de la caféine. Elle est déconseillée par forte chaleur, à cause de son effet diurétique, mais, à dose modérée, il est faible. Se faire plaisir avec du thé est donc une bonne idée.
Boire des jus de fruits bien frais
Si elles sont de fabrication industrielle et non estampillées « Sans sucres ajoutés », les boissons fruitées ne doivent pas être consommées de manière excessive, sous peine de fatiguer la fabrique d’insuline, tapie dans le pancréas et chargée d’abaisser le taux de sucre dans le sang.
Boire des bières
Elle est bonne la bière fraîche bue à l’ombre un jour de canicule… Certes, mais l’alcool n’est pas un bon ami pour notre corps et ne lui facilite pas la tâche, pour la régulation thermique comme pour le reste.
Au bout de quelques pintes, outre une altération des capacités cognitives, le corps subira une perte d’eau à cause de l’effet diurétique. À boire avec modération, donc.
Prendre des douches froides
Cet acte courageux est aussi une violence faite au corps. La température va diminuer rapidement, et se poursuivra quand l’eau s’évaporera. Mais le choc thermique, ensuite, sera dur et le corps devra de nouveau s’adapter à une brusque élévation de température.
Faire du jogging dans la pollution à l’ozone
En ville, l’ensoleillement puissant et l’absence de vent augmentent en été la concentration de l’air en ozone (O3), un oxydant puissant et nocif. Si l’ozone stratosphérique, à vingt kilomètres au-dessus de nos poumons, nous protège des ultraviolets trop énergétiques, cette molécule, au niveau du sol, est un polluant dangereux.
Les municipalités prennent de plus en plus souvent des mesures pour atténuer les « pics d’ozone ». Durant ces périodes, courir en ville et respirer à pleins poumons est très probablement dommageable pour la santé.
Harceler les personnes âgées pour les faire boire
Depuis la canicule de 2003, qui a provoqué des milliers de décès prématurés chez les personnes âgées, l’idée – juste – qu’elles ressentent moins que les jeunes la sensation de la soif s’est largement répandue. Un peu trop peut-être, expliquent aujourd’hui des médecins, qui rappellent que la production de sueur diminue avec l’âge et que l’eau en excès devra être éliminée par les reins.
Un thé, un fruit, un verre d’eau ou de jus de fruit, de la fraîcheur, de la ventilation, de la douceur, de la présence : cumuler tout cela représente une bonne stratégie.
Manger très peu
L’appétit diminue quand on a trop chaud. Il faut quand même continuer à se nourrir en quantités suffisantes et de manière équilibrée, faute de quoi le corps s’affaiblit.
Mettre la clim’ de la voiture à 20 °C
Quand il fait 35 °C dehors, maintenir une température trop basse dans le véhicule (si tant est que le système de climatisation y parvienne et sans oublier la consommation de carburant) n’est pas une bonne idée. C’est, là encore, une violence faite à l’organisme, qui doit alors faire face à des changements brutaux et très forts, dans un sens et dans l’autre.
Notre corps est fait pour s’adapter au froid et au chaud, mais il lui faut un certain temps. Quand les températures sont élevées dehors, notre système de régulation thermique a de quoi être déboussolé si on lui fait croire que, soudainement, l’hiver est venu.
Ouvrir toutes les fenêtres
Bonne la nuit, l’idée est mauvaise la journée quand la température extérieure est supérieure à celle de l’intérieur. Par très fortes chaleurs, mieux vaut se barricader. D’autant que, en ville, la pollution est en général plus forte en période de canicule.
Ne penser qu’à sa propre santé
En général, les humains survivent aux canicules estivales, donc il est inutile de s’inquiéter. En revanche, des personnes seules, âgées ou malades peuvent souffrir. C’est donc le moment de regarder les autres, de vérifier l’ouverture des volets de la gentille grand-mère d’en face ou de remarquer la démarche de quelqu’un en proie à un vertige.
sante