Macron giflé: Attal veut dédramatiser un geste « grave » mais « isolé »

La gifle infligée à Emmanuel Macron mardi dans la Drôme est un acte « grave », mais qui n’est « pas représentatif » des Français ou même de la « colère » d’une partie d’entre eux, a estimé mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

« Il ne faut évidemment pas banaliser » cet « acte de violence » contre le chef de l’Etat, « parce que c’est grave, parce que toute forme de violence est grave, et qu’elle est grave aussi quand elle touche un représentant, un dépositaire de l’autorité publique, qu’il s’agisse d’un maire », d’un « député », d’un « fonctionnaire » ou du président, a souligné M. Attal sur Europe 1.

Avec cette gifle « il y a une atteinte à la sacralité de la fonction à laquelle nous sommes tous attachés » et « nous sommes tous en tant que Français agressés, quelque part humiliés », a-t-il ajout

Il a toutefois estimé qu’il s’agissait d' »un fait isolé, parce qu’il ne faut pas donner le sentiment que ce qui a été fait par cet homme est représentatif de la société ou de la population française, y compris d’une forme de colère de la part d’une partie des Français ».

S’il y a bien « des Français inquiets, qui doutent, qui sont en colère », ils « savent exprimer cela dans le cadre du débat et dans le cadre du vote », a-t-il fait valoir.

Pour le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, « c’est un geste grave contre une personne, (…) c’est un geste grave contre la fonction de président de la République et c’est un geste grave contre la nation française dans son ensemble », et cela « traduit une longue détérioration du débat public ».

« Il faut en tirer les leçons pour nous tous, et en particulier pour les responsables politiques, de la nécessité de peser chaque mot », a-t-il estimé sur BFMTV et RMC: « ressaisissons-nous (…), nous avons tous une responsabilité, quelles que soient les fonctions que nous occupions (…), de tirer le débat vers le haut ».

Pour le patron des députés LREM Christophe Castaner, « la meilleure réponse à cela c’est de ne pas changer, ne pas s’arrêter, ne pas dramatiser la situation, mais sans négliger la force et la violence symbolique du geste ».

« La violence du geste (…) touche la nation toute entière », mais « en même temps il ne faut pas surdimensionner l’incident car tous les présidents qui vont régulièrement au contact de la population s’exposent à cela », a-t-il nuancé sur France Inter.

Source: france24.com

1 Commentaire

Laisser un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

You may like