Il revient maintenant aux Etats-Unis de « passer de la parole aux actes » pour résoudre le conflit commercial avec l’UE sur l’acier et l’aluminium qui empoisonne les relations bilatérales, a déclaré mercredi le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis.
L’UE a renoncé à relever au 1er juin les taxes qu’elle impose sur divers produits américains, en réponse à des droits de douane décidés par l’ex-président américain Donald Trump sur l’acier et l’aluminium européens.
« Nous avons envoyé un signal clair aux États-Unis quant à notre volonté de résoudre cette question de manière juste et équilibrée, en suspendant le doublement automatique de nos contre-mesures légitimes », a rappelé M. Dombrovskis devant le Parlement européen à Strasbourg.
« C’est maintenant aux États-Unis de passer de la parole aux actes », a-t-il lancé, à six jours d’une rencontre à Bruxelles entre le nouveau locataire de la Maison Blanche, Joe Biden, et les deux têtes de l’UE, Charles Michel et Ursula von der Leyen.
Les Etats-Unis imposent depuis juin 2018 des taxes de 25% sur les importations européennes d’acier et de 10% sur celles d’aluminium.
L’UE a répliqué en taxant les motos comme les Harley-Davidson, les jeans (dont les Levi’s), ou encore le tabac, le maïs, le riz ou le jus d’orange en provenance des Etats-Unis. Bruxelles et Washington avaient annoncé en mai des discussions pour « résoudre le problème » des surcapacités mondiales d’acier et d’aluminium, afin de lever à terme leurs taxes punitives respectives.
L’UE cherche aujourd’hui à obtenir un engagement des Etats-Unis à régler ce conflit avant décembre, selon un projet de conclusions du sommet UE/Etats-Unis du 15 juin.
« Nous nous engageons à œuvrer à la levée, avant le 1er décembre 2021, de tous les droits de douane additionnels/punitifs liés à la poursuite de nos discussions productives sur le règlement de notre différend sur l’acier et l’aluminium », stipule la déclaration commune provisoire vue par l’AFP.
Le texte, qui peut encore être amendé, confirme par ailleurs la volonté d’arriver à un accord sur le conflit Airbus-Boeing d’ici au 11 juillet.
Après des années de fortes tensions sous le mandat de Donald Trump, les relations commerciales entre Bruxelles et Washington sont entrées dans une phase d’apaisement depuis l’élection du Joe Biden.
La venue du président américain à Bruxelles dans le cadre de sa première visite en Europe pour les sommets de l’Otan et UE/Etats-Unis, doit marquer un renouveau de la relation transatlantique, notamment dans le bras de fer américain avec la Chine.
Source: challenge.fr
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