En juillet, les experts tablent sur une activité qui «progresserait un peu par rapport à juin», soit de l’ordre de 0,1%.
Les nuages engendrés par l’inflation se dissipent-ils enfin ? Dans sa dernière enquête mensuelle de conjoncture, publiée ce mercredi, la Banque de France fait preuve d’optimisme et écrit s’attendre à une certaine résilience de la croissance dans les semaines qui viennent. Un signal rassurant, alors que les alertes se multiplient pour d’autres moteurs économiques mondiaux, comme la Chine.
En juillet ainsi, les experts tablent sur une activité qui «progresserait un peu par rapport à juin», de l’ordre de 0,1%. Dans l’ensemble, une bonne dynamique s’observe «dans l’industrie et les services marchands, alors que la construction serait stable», précise la note. La résilience de la croissance devrait se maintenir entre juillet et septembre inclus : au troisième trimestre, ainsi, la Banque de France estime que le produit intérieur brut (PIB) «serait en légère hausse par rapport au trimestre précédent».
Après une progression plus forte que prévu au deuxième trimestre – une «surprise positive» -, «notre estimation pour le troisième trimestre est à ce stade largement conforme à la chronique de PIB telle que prévue dans nos projections macroéconomiques de moyen terme publiées en juin», résume l’institution.
Dans ses projections, publiées le mois dernier, la Banque de France disait s’attendre à une croissance établie à 0,7% cette année. Une prévision légèrement plus optimiste que celle de l’Insee. Les statisticiens nationaux, qui prévoyaient 0,6% en 2023, ont toutefois été surpris par le dynamisme de l’activité au deuxième trimestre. L’acquis de croissance – autrement dit, le niveau dans le cas où le PIB ne progresserait plus d’ici la fin de l’année – est désormais estimé à 0,8%. Bercy, de son côté, maintient pour le moment sa prévision de 1%.
Les experts sont toutefois plus mitigés sur les mois à venir, alors que l’inflation continue de fragiliser le budget des ménages, qui se serrent la ceinture. Moteur de l’économie tricolore, la consommation marque le pas, y compris dans l’alimentaire. De quoi pousser à la prudence.
FIGARO