Le cancer du poumon en 10 questions 

1. Zoom sur le cancer bronchique

Le cancer du poumon est l’un des cancers les plus fréquents en France… et dans le monde. Il se caractérise par le développement d’une tumeur maligne à partir des cellules des bronches, d’où son autre appellation « cancer bronchique ».

Et même s’il représente la première cause de décès par cancer en France, il faut savoir qu’aujourd’hui, sa prévention est loin d’être optimale. En effet, contrairement aux cancers du col de l’utérus, de la prostate, du sein ou encore du côlon, le cancer du poumon ne fait actuellement pas l’objet de campagnes de dépistage systématisé.

Voilà pourquoi il est aujourd’hui important d’informer les individus sur ce type de cancer, afin qu’ils en connaissent les symptômes, les traitements, mais également et avant tout les facteurs de risque.

Pour nous éclairer un peu et nous en apprendre plus à son sujet, Fourchette & Bikini a décidé de nous dévoiler 10 choses importantes à savoir sur le cancer du poumon.

2. Qu’est-ce que le cancer du poumon ?

Pour mieux comprendre ce qui se passe dans le corps d’une personne atteinte d’un cancer du poumon, il peut être intéressant de se pencher sur l’autre nom que l’on donne également au cancer du poumon : le cancer bronchique.

En effet, on parle de cancer du poumon lorsqu’une tumeur maligne se développe à partir des cellules des bronches d’un poumon.

Pour rappel : les bronches sont des sortes de tuyaux qui transportent l’air que nous respirons depuis la trachée jusqu’aux lobes inférieurs des poumons. A leurs extrémités, elles se ramifient en bronchioles qui aboutissent aux alvéoles pulmonaires.

3. Quels sont les différents types de cancer du poumon ?

Même si l’on parle toujours du cancer du poumon au singulier, il faut savoir qu’il existe en réalité 2 types de cancer bronchique, que l’on distingue en fonction de la forme des cellules mises en cause : le cancer du poumon à petites cellules, et le cancer du poumon non à petites cellules.

  • Le cancer bronchique à petites cellules (ou « à grains d’avoine »), représente environ 20% des cancers du poumon.
  • Le cancer bronchique non à petites cellules est le plus fréquent chez les patients, puisqu’il concerne à peu près 80% des cas. Ces cas se subdivisent également en plusieurs catégories distinctes.

Le type de cancer va principalement être utile au moment du choix du (ou des) traitement(s).

4. Combien de personnes sont touchées par le cancer du poumon ?

Malheureusement, le cancer du poumon est un des cancers les plus fréquents en France, et aujourd’hui il représente même la première cause de décès par cancer dans l’Hexagone.

Chaque année, on recense environ 40 000 personnes qui sont touchées par le cancer bronchique ; s’il s’agit majoritairement d’hommes, il faut savoir que ces dernières années, le nombre de femmes touchées par le cancer du poumon a considérablement augmenté (en raison du tabagisme féminin qui a lui aussi fortement augmenté).

5. Quels sont les symptômes du cancer du poumon ?

Même si les symptômes du cancer du poumon varient d’un individu à l’autre (en fonction notamment de la nature et de la taille de la tumeur, de sa localisation dans le poumon, du degré d’évolution de la maladie, etc), le cancer bronchique se caractérise souvent par les symptômes suivants :

  • Une toux aggravée, qui peut être accompagnée de crachats de sang (c’est le 1er signe constaté par 7 patients sur 10).

  • Des infections au niveau des poumons qui se répètent.
  • Des douleurs thoraciques.
  • Un essoufflement inhabituel.
  • Une voix enrouée…

    6. Existe-t-il des symptômes moins spécifiques ?

    Si les symptômes précédemment énoncés sont assez fréquents chez les patients atteints d’un cancer du poumon, il faut savoir que la maladie peut également s’accompagner :

    • D’un affaiblissement général de l’organisme, qui va se traduire par une importante perte de poids, une grosse fatigue, une fièvre chronique…

    • D’un grossissement des ganglions situés à la base du cou.
    • D’un gonflement au niveau du cou et du visage.

    Souvent, lorsque ces symptômes apparaissent, ils sont dus à d’autres maladies plutôt qu’au cancer du poumon. Mais s’ils ne passent pas, il est recommandé d’aller voir un médecin

    7. Dans quelle mesure le tabac est-il responsable ?

     Dans l’imaginaire collectif, cancer du poumon = tabac. Eh bien ce n’est pas qu’une légende urbaine ou un spectre que l’on agite pour effrayer les fumeurs : il existe bien une corrélation entre tabac et cancer du poumon.

    Et pas des moindres, puisque le tabagisme est aujourd’hui considéré comme le premier facteur de risque de cancer du poumon. En effet, le tabagisme (que ce soit sous forme de cigarette, pipe, narguilé, etc) est à l’heure actuelle responsable de 8 cancers du poumon sur 10. C’est bien simple : une personne qui fume a environ 15 fois plus de « chances » d’être touchée par un cancer bronchique qu’un non-fumeur.

    En sachant que les risques sont plus grands pour les personnes :

    • Qui fument depuis de nombreuses années
    • Qui ont commencé à fumer tôt
    • Qui ont déjà fumé (même si elles ont arrêté).

    8. Quels sont les autres facteurs de risque ?

     Même si le tabac est le premier, il faut savoir qu’il existe d’autres facteurs de risque qui peuvent être responsables de l’apparition du cancer du poumon. Notamment :
    • L’exposition professionnelle à des substances nocives comme l’amiante, l’arsenic, le goudron, le chrome, …

    • La pollution atmosphérique par particules fines (à savoir : les gaz d’échappement des moteurs diesel)
    • Une alimentation pas assez riche en fruits et légumes chez les personnes qui fument pourrait également représenter un facteur de risque, même si aucune étude ne l’a encore clairement démontré à ce jour.

    9. Comment dépister le cancer du poumon ?

     

    Si les dépistages des cancers du côlon, du sein, du col de l’utérus ou encore de la prostate sont aujourd’hui systématisés, ce n’est pas encore le cas pour le cancer du poumon… ce qui le rend plus difficile à détecter rapidement chez les individus qui en sont atteints.

    En effet, le fait qu’il n’y ait pas de dépistage systématisé implique que seuls les individus qui détectent des symptômes évocateurs du cancer du poumon (toux chronique, crachats de sang, essoufflement, etc) se rendent chez un médecin ou un pneumologue pour consulter et établir un diagnostic.

    Un état de fait qui rend difficile un diagnostic précoce de la maladie. Or plus le cancer du poumon est diagnostiqué tardivement, plus le pronostic du patient devient faible…

    10. Quels sont les traitements possibles ?

    En ce qui concerne les traitements du cancer du poumon, ils sont souvent dissociés en 3 catégories : la chirurgie, la chimiothérapie, et la radiothérapie. Ces traitements sont souvent associés (radiothérapie + chimiothérapie par exemple), et ils sont parfois couplés à des traitements ciblés.

    De manière générale, on peut retenir que :

    • La chirurgie reste le traitement recommandé en cas de cancer du poumon non à petites cellules.
    • Pour les cancers bronchiques à petites cellules, on privilégie la chimiothérapie, associée ou non à la radiothérapie.

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