Bientôt les vacances d’été, et en perspective la fameuse épreuve du maillot de bain sur la plage ! C’est le retour des régimes amaigrissants en tout genre. Alors, pour des raisons totalement esthétiques, des pratiques alimentaires d’amaigrissement sont adoptées sans avis médical et parfois même, en l’absence de surpoids.
Quels sont les dangers auxquels nous nous exposons en essayant de perdre quelques kilos à tout prix ?
D’après l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), le surpoids et l’obésité touchent respectivement 32 % et 15 % des personnes de plus de 18 ans dans l’hexagone. Ces pathologies nécessitent la prise en charge par un professionnel de santé et la mise en place d’un régime alimentaire sous contrôle médical.
Les régimes amaigrissants les plus courants
Il existe une grande variété de régimes amaigrissants. Les régimes les plus pratiqués sont les suivants :
- Régime du Dr Atkins : programme alimentaire pauvre en glucides mais très riche en protéines
- Régime Californien du Dr Guttersen : son objectif est de réduire l’accoutumance au sucre
- Régime « citron détox » : basé sur une boisson composée principalement de jus de citron.
- Régime de la Chrononutrition du Dr Delabos : il associe la consommation d’aliments à l’horloge biologique du corps c’est-à-dire qu’il indique à quel moment de la journée il est souhaitable de consommer telle ou telle catégorie d’aliments.
- Régime du Dr Cohen : régime hypocalorique, aucun interdit, aucune privation, il faut respecter les doses et les quantités.
- Régime du Dr Fricker : programme alimentaire riche en protéines.
- Régime Mayo : les matières grasses, les sucres, les féculents, les légumes secs et les laitages sont interdits.
- Régime Montignac : il consiste à ne pas mélanger les « mauvais » glucides avec les lipides au cours d’un même repas.
- Régime du Dr Ornish : exclut toutes les protéines animales de l’alimentation et est principalement basé sur une alimentation de fruits et légumes.
- Régime de la soupe au chou : consiste à boire un bol de soupe à volonté à chaque repas pendant sept jours, puis des fruits, des légumes.
D’après l’Anses, tous ces régimes entraînent des déséquilibres en macronutriments, en vitamines et en minéraux avec une des conséquences majeures qui est la reprise de poids quasi-inévitable et, éventuellement, plus sévère à l’arrêt du régime.
Les régimes alimentaires et les risques
Certains régimes entraînent des déséquilibres nutritionnels notamment en protéines, en fibres, en fer, en magnésium ou en vitamine D.
Ces déséquilibres peuvent avoir des conséquences sur la santé :
- _Risques de dépression et de mauvaise estime de soi dus aux échecs des régimes et dérèglements des signaux physiologiques.
- _Perte de masse musculaire et osseuse qui entraine un affaiblissement.
- _Des troubles du rythme cardiaque et des risques cardiovasculaires pour les régimes très hypocaloriques et hyperprotéiques (Régime du Dr Fricker).
- _La restriction énergétique au cours de la grossesse ainsi que les déficits nutritionnels ne sont pas sans risque chez la femme enceinte comme par exemple le ralentissement du développement et de la croissance fœtale avec des effets néfastes sur la santé de l’enfant.
- _Chez l’enfant et l’adolescent, les régimes hypocaloriques et la carence en protéines peuvent entraîner un ralentissement de la croissance et du développement pubertaire.
- _Des troubles digestifs.
Par ailleurs, une alimentation riche en viande rouge et faible en fibres est un des nombreux facteurs de risque de développer un cancer colorectal.
En conclusion, l’Anses pointe l’importance d’un suivi médical adapté, mais aussi de l’activité physique, indispensable pour la perte de poids. En effet, rien ne peut remplacer une alimentation équilibrée et diversifiée. Les régimes d’amaigrissements nécessitent une prise en charge par des spécialistes (médecins nutritionnistes, diététiciens).
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