En République démocratique du Congo (RDC), l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), la formation du président du pays Félix Tshisekedi, a exclu quatre de ses membres. Le secrétaire général du parti, Augustin Kabuya, justifie cette décision par une tentative pour « déstabiliser l’UDPS et le chef de l’État ». Explications.
En République démocratique du Congo (RDC), à quatre mois des élections générales prévues le 20 décembre 2023, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) de Félix Tshisekedi, le parti au pouvoir, dégarnit ses rangs.
Une décision du secrétaire général Augustin Kabuya exclut ceux accusés d’avoir tenté de déstabiliser l’autorité morale de l’UDPS : à savoir le président de la République et candidat à sa propre succession.
Augustin Kabuya s’engage à traduire ces anciens collègues en justice. Il l’affirme : toutes les structures de l’UDPS/Tshisekedi ont participé à la réunion qui a proposé ces exclusions. Une décision avalisée par la Convention démocratique du parti, explique le secrétaire général.
Les quatre exclus – Hubert Mukuna, Joseph Likulia, Jean-Lucien Minga et Augustin Bomba – se sont illustrés dans la dissidence, avec pour mission d’affaiblir le parti à quelques mois des élections, affirment des partisans.
Sans aucun pouvoir, ni titre, ces personnalités auraient tenu des réunions qualifiées, par Augustin Kabuya, de « subversives » : « La comédie a trop duré et ça ne pouvait pas arriver à quelques mois des élections. C’est un coup dur qu’ils ont voulu faire à l’UDPS après avoir touché les billets verts à gauche à droite pour déstabiliser l’UDPS et le chef de l’État. Nous ne pouvons pas tolérer ça. »
La sanction ne s’arrêtera pas à la seule exclusion du parti. La justice sera saisie, déclarent des partisans de l’UDPS/Tshisekedi, convaincus de l’existence d’une manipulation extérieure. Candidat malheureux à l’élection de vice-gouverneur de Kinshasa, Hubert Mukuna n’a pas participé à la réunion qui l’a exclu, avec ses camarades, du parti présidentiel.
RFI.