« Je peux vous assurer que Gérald Darmanin est au travail », a lâché la Première ministre.
La Première ministre a balayé le sujet d’une éventuelle candidature de Gérald Darmanin à la présidentielle en 2027, estimant que cette échéance était « bien loin ».
« On est en 2023, on prépare 2024 et 2027, c’est bien loin », a-t-elle déclaré dans un entretien accordé à France Bleu. Gérald Darmanin « réunit ses proches à Tourcoing. Pour ma part, moi, ma préoccupation, c’est vraiment la cohésion du gouvernement, l’efficacité de l’action du gouvernement, l’unité de la majorité« , a déclaré la Première ministre.
« Je peux vous assurer que Gérald Darmanin est au travail (…) Il y a des préoccupations sur le pouvoir d’achat, il y a des préoccupations sur la canicule, il y a des préoccupations sur la sécurité, le gouvernement est au travail », a insisté Élisabeth Borne.
Le ministre de l’Intérieur, qui a fait campagne en vain pour la remplacer à Matignon, organise dimanche sa première grande rentrée politique dans son fief électoral du Nord où sont attendus plusieurs ministres, des parlementaires de la majorité mais aussi des Républicains (LR), sur le thème des « classes populaires ». « Ce qui m’intéresse, ce n’est plus de regarder ce qu’il s’est passé en 2017 et 2022.
Ce qui m’intéresse maintenant, c’est ce qui se passera en 2027″, a récemment déclaré Gérald Darmanin au journal Le Figaro, en critiquant les « techniciens » qui utilisent « des mots que les Français ne comprennent pas toujours » et la « gauche bobo-libérale » représentée au sein du gouvernement.
Mercredi, Élisabeth Borne a insisté sur la nécessaire « unité de la majorité ». Elle a reçu cette semaine les chefs des trois partis composant sa majorité relative à l’Assemblée nationale, Stéphane Séjourné (Renaissance), François Bayrou (MoDem) et Édouard Philippe (Horizons).
De son côté, Emmanuel Macron doit, dans un entretien au magazine Le Point à paraître cette semaine, dévoiler les contours de « l’initiative d’ampleur » qu’il entend prendre pour la rentrée politique. Le chef de l’État a déjà évoqué des rencontres avec les forces politiques « de l’arc républicain » pour rechercher au cas par cas, sur des thèmes-clés mais souvent clivants comme l’immigration, l’ordre, le travail, les services publics ou encore l’écologie, des majorités à l’Assemblée nationale.
Le gouvernement, qui se prépare d’ores et déjà à activer à nouveau l’article 49-3 de la Constitution pour l’adoption des budgets cet automne, reste sous la menace d’une motion de censure. Sera particulièrement scrutée l’attitude des Républicains (LR), dont une partie des troupes au Palais-Bourbon a fait défaut sur la réforme des retraites, après un accord politique noué entre le gouvernement et les dirigeants du parti.
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