Evgueni Prigojine est mort mercredi 23 août dans l’avion qui s’est écrasé près de Moscou, d’après les autorités russes. Sylvie Bermann, ex-ambassadrice de France en Russie, estime que Vladimir Poutine s’est probablement vengé, deux mois après la rébellion de Wagner qu’il avait menée à l’époque.
Evgueni Prigojine est mort dans le crash de son avion privé au nord-ouest de Moscou, d’après les informations confirmées par l’aviation russe. Dmitri Outkine, son bras droit et fondateur de la milice Wagner, était également à bord de l’appareil.
Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice de France en Russie, estime que la confirmation de l’information provenant de l’aviation russe « n’est peut-être pas une garantie », tout comme les confirmations des réseaux Telegram proches de Wagner. Elle estime néanmoins que sa mort reste « la version la plus probable ».
Comme le dit un slogan russe, « rien n’est vrai, tout est possible ». Selon l’ancienne diplomate, « tout est possible, mais la version la plus probable, c’est une vengeance par Poutine », via le FSB, les services secrets du Kremlin et l’armée de l’air.
Dans tous les cas, le timing de cette mort interroge. « Le deal avec Prigojine semblait régler la question. (…) Il n’intervenait plus en Ukraine, son rôle en Biélorussie n’était pas très clair, il n’avait plus de rôle en Russie même et on avait besoin de lui en Afrique malgré tout parce que c’était un interlocuteur direct des chefs d’État, il aura du mal à être remplacé », explique-t-elle.
RTL