Chine: une économie qui fonctionne au ralenti et inquiète

Alors que la secrétaire d’État américaine au Commerce Gina Raimondo entame ce dimanche une visite de quatre jours en Chine, les signaux de ralentissement de l’économie chinoise se multiplient. Et malgré la guerre commerciale et technologique en cours entre les deux pays, cela commence à inquiéter outre-Atlantique.

La reprise post-Covid est loin d’être celle attendue : la croissance est passée de 9% en moyenne à un maigre 3%. Le secteur immobilier n’en finit plus de se casser la figure entraînant avec lui toute l’industrie du BTP, les exportations sont en déclin. Et pour ne rien arranger, après trois ans de confinements à répétition particulièrement stricts, la population chinoise a perdu confiance et la consommation est en berne.

En théorie, Pékin pourrait stimuler la consommation intérieure pour relancer la croissance en proposant comme dans les pays occidentaux des aides publiques. Mais cette option est écartée par Xi Jinping qui se refuse ouvertement à suivre un modèle de croissance à l’occidental et préfère poursuivre ses investissements dans les industries de pointe : les microprocesseurs, l’intelligence artificielle et les infrastructures.

Pour l’instant, les déboires chinois n’inquiètent pas outre mesure à Washington, surtout pas quand les deux pays se livrent une guerre sans merci pour le contrôle des technologies de pointe. Mais les économistes avertissent, si le ralentissement chinois devait s’aggraver, le moteur chinois pourrait se noyer pour de bon, et c’est toute la planète qui boirait la tasse.

RFI

You may like