Au variant Eris, responsable d’une hausse du nombre de contaminations en France, s’ajoute un nouveau variant appelé Pirola. Les premiers cas ont été détectés en Catalogne.
À quelques jours de la rentrée, le Covid et ses nouveaux variants va-t-il menacer le bon déroulement de la fin de l’été ? Les autorités surveillent en tout cas la situation de près. Et pour cause : en ce moment, le variant Eris est déjà responsable d’une hausse du nombre de contaminations au Covid en France.
Ainsi, dans son dernier bulletin d’information OSCOUR, Santé Publique France note que « dans toutes les classes d’âges et notamment chez les adultes, on observe une hausse des passages, dans de faibles effectifs, pour suspicion d’infection à la COVID-19 (+ 26 % soit + 149 passages). »
Selon un graphique de GISAID, une base de données gratuite sur les épidémies fondée par des chercheurs internationaux, le variant Eris représente 35 % des nouvelles contaminations en France.
Le virus circule en Europe
À ces chiffres s’ajoute donc une nouvelle menace : celle du variant Pirola. Jusqu’à présent, il avait été détecté au Danemark, en Afrique du Sud, au Royaume-Uni, en Israël et en Suisse, rapporte L’Indépendant. Récemment, il a atteint l’Espagne, et plus précisément la Catalogne.
En effet, la région a détecté le virus dans les analyses de ses eaux résiduelles, selon El Periodico. Un virus qui pourrait être « significativement différent », selon les épidémiologistes interrogés par le journal. Un peu « similaire au saut qui s’est produit entre les variants Delta et Omicron », explique Roger Paredes, chef des maladies infectieuses à l’hôpital des frères Trias et Pujol à Badalona.
40 mutations significatives
Le nouveau variant – BA.2.86 de son nom scientifique – présente « plus de 40 mutations significatives, dont certaines pourraient influencer les réponses immunitaires », alerte France 3 en se basant sur un article publié dans le Journal of Medical Virology.
« Jusqu’à présent seulement 10 génomes ont été séquencés et bien qu’avec un faible nombre de prévalences, plusieurs nouvelles mutations ont été détectées par rapport à l’ancêtre présumé BA.2 », a déclaré Massimo Ciccozzi, directeur de l’unité de statistiques moléculaires et d’épidémiologie du campus Bio-Medico de Rome.
Le variant Pirola déjà présent en France ?
De plus, « il y a deux mutations à contrôler sur la protéine Spike, qui joue un rôle crucial dans les infections et dans la réponse immunitaire : une mutation qui rappelle celle présente sur la souche originale de Wuhan et une autre qui ressemble à la variante Delta », a déclaré le chercheur, relayé par l’agence de presse italienne Ansa.
Pour autant, il ne se veut pas alarmiste. « Aucune indication ne permet de considérer cela comme une nouvelle variante significativement inquiétante » et « des données supplémentaires sont nécessaires pour comprendre si la variante sera dangereuse ou non ».
Le variant Pirola a été repéré en Catalogne la semaine du 7 août. Il pourrait d’ores et déjà circuler dans l’hexagone.
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