Le Tehreek-e-Taliban Pakistan a lancé ce mercredi à l’aube une offensive d’envergure contre l’armée pakistanaise. Les affrontements qui ont duré quatre heures ont éclaté dans le district de Chitral, au nord-ouest du pays dans la province de Khyber Pakhtunkhwa.
Les troupes pakistanaises, appuyées par des forces supplémentaires dépêchées vers la région frontalière accidentée, ont repoussé mercredi une attaque menée à partir de l’Afghanistan par des « centaines » de talibans pakistanais, a annoncé un haut responsable. Des centaines de combattants du TTP, le Tehreek-e-Taliban Pakistan équipés d’armes légères et lourdes ont pris pour cible deux postes militaires situé à Kalash dans le district de Chitral.
Le commandant du TTP affirme dans un communiqué s’être emparé de plusieurs villages, de deux postes militaires dans la région de Bomburit et que six soldats pakistanais ont été tués par son groupe dans les échanges de tirs. Le commissaire adjoint du district confirme quant à lui la mort de quatre soldats et de « douze terroristes avaient été envoyés en enfer ». Des informations impossibles à vérifier.
Augmentation du nombre d’attaques
L’attaque a été menée le jour où le Pakistan commémore la journée de la défense qui marque le sacrifice des soldats pakistanais tombés pour la défense des frontières. Une manière pour le TTP, encouragé par le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan, de rappeler au gouvernement pakistanais qu’il n’abandonnera pas son combat pour imposer la charia et faire tomber l’armée qu’il qualifie d’imposture.
Les talibans pakistanais partagent une idéologie islamiste radicale avec leurs homologues afghans. Le groupe a été fondé en 2007, lorsque des militants qui combattaient aux côtés des talibans en Afghanistan se sont séparés pour centrer leur insurrection contre Islamabad. Au cours des 12 premiers mois du régime taliban en Afghanistan, le Pakistan a connu une augmentation de 50% des attaques menées par des militants islamistes, concentrées dans les provinces frontalières occidentales, selon le Pak Institute for Peace Studies (PIPS).
RFI