En ce nouveau jour de guerre en Ukraine, le chef de l’Otan s’est exprimé sur la contre-offensive ukrainienne et sur les soupçons de drone russe trouvés en Roumanie. Voici les principaux événements de ce jeudi 7 septembre 2023.
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« Les Ukrainiens gagnent progressivement du terrain », affirme le numéro 1 de l’Otan
La contre-offensive ukrainienne progresse, après une percée dans les lignes de défense russes, a expliqué ce jeudi 7 septembre le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg.
« Les Ukrainiens gagnent progressivement du terrain et cela prouve l’importance de notre soutien et aussi de notre capacité et volonté de continuer à les soutenir », a affirmé Jens Stoltenberg, lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères du Parlement européen relayée par l’AFP.
« On parle de combats intenses, difficiles, mais ils ont été capables de percer les lignes de défense des forces russes, et ils avancent », a-t-il ajouté.
Mais le numéro 1 de l’organisation militaire a également évoqué les difficultés de la contre-offensive ukrainienne en l’expliquant par l’impressionnant dispositif de défense établi par l’armée russe.
L’Otan s’exprime sur les éventuels débris de drone russe trouvés en Roumanie
Mercredi 6 septembre 2023, la Roumanie a indiqué avoir retrouvé, sur les rives du Danube, de potentiels débris de drone russe. Devant les députés européens à Bruxelles ce jeudi, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg s’est montré très prudent sur le sujet.
Il n’y a pas d’indication que les éventuels débris de drone russe trouvés en Roumanie soient le signe d’une attaque russe délibérée contre ce pays membre de l’Otan, a-t-il affirmé.
« Nous n’avons aucune information indiquant une attaque délibérée de la part de la Russie et nous attendons les résultats de l’enquête en cours », a-t-il ajouté, lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, relate l’AFP.
Le président roumain Klaus Iohannis, qui avait fermement nié la veille la présence de tout débris sur le sol roumain, a annoncé mercredi avoir demandé une « enquête urgente ».
Toute attaque contre l’un des pays appartenant à l’Otan présente le risque qu’elle soit entraînée dans une guerre contre la Russie, puissance nucléaire, en raison du pacte de défense qui lie tous ses membres.
Des sanctions occidentales contre des cybercriminels russes
Selon Reuters, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont annoncé ce jeudi avoir imposé des sanctions à onze membres supplémentaires d’un réseau de pirates informatiques russes, spécialisés dans les logiciels malveillants et les programmes de « ransomware ».
Neuf membres de ce groupe surnommé « Trickbot » ont été inculpés par la justice américaine, a précisé le département du Trésor dans un communiqué.
Selon Washington et Londres, ces cybercriminels sont liés aux services de renseignement russes.
Ces sanctions visant les pirates informatiques sont très largement symboliques, compte tenu des sanctions très lourdes déjà imposées à la Russie en raison de la guerre en Ukraine, et du fait que les cybercriminels russes évitent de se rendre sur les territoires américain et britannique.
La Russie critique les États-Unis
Le Kremlin a fustigé ce 7 septembre la promesse américaine de fournir à l’Ukraine des munitions à l’uranium appauvri, capables de percer les blindages mais controversées en raison des risques toxiques pour les militaires et la population.
Devant la presse, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a expliqué que l’utilisation de ces armes par le passé a « entraîné une hausse effrénée » de cancers et c’est donc une « très mauvaise nouvelle » dont la « responsabilité incombera aux États-Unis », selon l’AFP.
Par ailleurs, Dmitri Peskov a également dénoncé la remise par Washington à l’Ukraine de 5,4 millions de dollars d’actifs russes gelés, annoncée la veille par le secrétaire d’État américain Antony Blinken lors d’une visite à Kiev. « Nous l’avons perçue de manière tout à fait négative », a-t-il déploré.
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