La cohérence cardiaque se base sur des exercices de respiration pour faire concorder les battements du cœur avec le souffle afin d’améliorer le bien-être et détendre. Une technique inspirée du yoga mais qui questionne sur sa réelle efficacité.
De plus en plus, on peut lire dans des magazines sur le bien-être les grandes promesses faites sur la pratique de la cohérence cardiaque. Mais cette technique, comment se pratique-t-elle ?
La fréquence cardiaque dépend de la respiration
Elle se base sur le fait que, dans notre organisme, les fonctions cardiaques et respiratoires vont de pair puisque la fréquence cardiaque dépend de la respiration, augmentant pendant l’inspiration et inversement. C’est ce phénomène que l’on appelle « cohérence cardiaque », ou ASR (arythmie sinusale respiratoire) dans le milieu médical.
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On la mesure de façon assez simple, en calculant la différence entre le rythme cardiaque maximum durant l’inspiration et minimum pendant l’expiration. Exemple : si l’on compte 90 battements en une minute pendant l’inspiration et 85 à l’expiration, l’ASR est donc de 5 battements par minute. Différents exercices de respiration inspirés du yoga sont donc régulièrement évoqués pour pallier, notamment, le stress. Ces exercices ont pris de l’ampleur et se sont imposés de façon un peu trop étendue, sans que les personnes qui les pratiquent ne connaissent pas véritablement les enjeux, car il y en a. Rien de néfaste pour la santé, mais des bénéfices in fine assez limités ou, en tout cas, toujours à démontrer.
La cohérence cardiaque intéresse le monde médical
En effet, des études scientifiques ont tenté de démontrer qu’une amplitude d’ASR aurait des bienfaits aux niveaux psychologique et physiologique. Mais malgré des recherches conséquentes, les résultats ne sont pas véritablement tranchés. La cohérence cardiaque est aujourd’hui en plein essor : des applications pour smartphones et des coaching pullulent mais les effets significatifs sur la santé sont encore à prouver scientifiquement.
L’ASR intéresse de plus en plus les chercheurs puisque cette technique est déjà utilisée pour diagnostiquer, notamment, certaines maladies cardiovasculaires, et plus de 2000 essais cliniques étudiant les variations de la fréquence cardiaque ont été enregistrés sur le site du gouvernement américain de la Nationale Library of Medicine, permettant ainsi d’en connaître un peu plus sur l’ASR et sur ses bienfaits thérapeutiques.
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