Une étude basée sur les observations de la sonde CryoSat-2 dévoile une perte importante de masse glaciaire sur des massifs situés en Asie et en Amérique du Nord. Les chercheurs observent des conséquences majeures sur la hausse du niveau des océans.
Si les résultats des observations menées par le satellite CryoSat-2 n’ont pas été ébruités, le constat n’en reste pas moins alarmant. Une équipe de chercheurs a dévoilé le 14 avril une qui a connu une baisse de 3,2 millimètres par an entre 1993 et 2018.
Sous l’œil de CryoSat
Lancé en avril 2010, CryoSat-2 a couvert de ses observations 55 % d’Alaska et 32 % des massifs asiatiques. En neuf ans, la mission orbite basse.
Pour mesurer l’évolution de l’épaisseur de la glace en une année, l’appareil utilise le Siral (pour SAR Interferometric Radar Altimeter). L’altimètre va exploiter une technique appelée interférométrie : à la manière d’un radar, CryoSat impulse des ondes électromagnétiques. Le parcours de ces ondes est analysé par deux antennes installées sur la sonde spatiale, et une décomposition précise du trajet effectué permet d’établir l’évolution du niveau de glace des zones survolées.
Les conséquences du réchauffement climatique
Les glaciers du monde ne couvrent que 4 % de la glace terrestre et seulement 1 % de sa masse. Bien que ces chiffres paraissent dérisoires, la disparition progressive des glaciers a un impact probant sur la montée des eaux à l’échelle globale. Le taux de fonte des massifs d’Alaska et d’Asie équivaut respectivement à une hausse de 0,21 millimètre par an du niveau de la mer pour le golfe d’Alaska et 0,05 millimètre pour la région du plateau tibétain.
Une autre étude, datée du 22 mars 2021, faisait état des conséquences de la perte de masse glaciaire en Alaska, au Groenland et dans la cordillère des Andes. Le résultat est accablant, la fonte des glaciers expliquerait en partie une dérive du pôle Nord vers le Groenland. Ces changements de position sont naturels dans l’évolution de la Terre. Mais l’augmentation du niveau d’eau dans certaines zones du globe aurait altéré la répartition de la masse sur la planète, et accéléré la œil sur le réchauffement climatique et la hausse de l’élévation de la mer. Le satellite Sentinel 6, lancé en 2020, cartographie 95 % des océans tous les 10 jours, permettant une surveillance constante de ce phénomène dramatique.
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