Un accord de cessez-le-feu a été trouvé entre les autorités arméniennes du Haut-Karabakh et l’Azerbaïdjan, qui a lancé, la veille, des « opérations antiterroristes » dans cette région séparatiste, ont rapporté mercredi Spoutnik Arménie et l’agence de presse russe Interfax.
Ils ont déposé les armes. Au lendemain de « l’offensive anti-terroriste » lancée par l’Azerbaïdjan dans la région séparatiste du Haut-Karabakh, les forces arméniennes ont accepté la fin des hostilités et un désarmement complet, mercredi 20 septembre.
« Un accord a été conclu sur le retrait des unités et des militaires restants des forces armées de l’Arménie (…) et sur la dissolution et le désarmement complet des formations armées de l’Armée de défense du Nagorny-Karabakh », a indiqué la présidence séparatiste dans un communiqué diffusé sur Facebook.
Proposé par la Russie, le cessez-le-feu sera effectif à partir de 13 h 00 heure locale mercredi. Il prévoit que les forces arméniennes du Haut-Karabakh soient dissoutes et désarmées. La déclaration mentionne également le retrait des forces régulières arméniennes de la région.
Des informations confirmées par le ministère azerbaïdjanais de la Défense. « Les unités militaires de l’Arménie dans le district du Karabakh en Azerbaïdjan et les groupes armés illégaux arméniens déposent les armes, quittent leurs positions et leurs postes et sont entièrement désarmés », a-t-il indiqué.
Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a déclaré qu’Erevan n’était pas impliqué dans la préparation du texte d’un accord de cessez-le-feu au Haut-Karabakh, a rapporté l’agence de presse russe Interfax.
Nikol Pashinyan a déclaré que son bureau avait pris note de la décision d’accepter un cessez-le-feu par les autorités du Haut-Karabakh, selon Interfax. L’Arménie n’a plus de troupes au Haut-Karabakh depuis août 2021, a-t-il ajouté.
Le Haut-Karabakh bientôt réintégré à l’Azerbaïdjan
L’avenir du Haut-Karabakh sera abordé dès le 21 septembre par les autorités arméniennes et les responsables azerbaïdjanais dans la ville azerbaïdjanaise de Yevlakh, selon Interfax. Il sera question de la réintégration de la région séparatiste à l’Azerbaïdjan.
Reconnu internationalement comme faisant partie du territoire azerbaïdjanais, le Haut-Karabakh est géré en partie par des autorités arméniennes dissidentes qui considèrent la région comme leur patrie ancestrale.
Ce différend territorial entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan a donné lieu à deux guerres depuis la chute de l’Union soviétique en 1991, la dernière en date à l’automne 2020, lorsque Bakou a lancé une offensive pour reprendre une partie du territoire contrôlé par les séparatistes soutenus par Erevan.
Reuters.