Au moins 18 personnes, dont dix enfants, sont portées disparues au Guatemala après la crue d’une rivière provoquée par de fortes pluies qui a emporté plusieurs habitations précaires de la capitale, ont annoncé lundi la sécurité civile et l’armée.
La « crue de la rivière a emporté les maisons du quartier Dios Es Fiel, situé sous le pont El Naranjo », a indiqué à des journalistes Rodolfo Garcia, porte-parole de la Coordination nationale pour la réduction des catastrophes (Conred, sécurité civile).
Malgré l’interdiction des autorités, des centaines d’habitations précaires ont été construites sur les flancs de cette rivière, qui recueille une grande partie des eaux usées de la capitale.
Selon la Conred, les secours sont à l’oeuvre pour tenter de retrouver les personnes portées disparues.
Le porte-parole de l’armée, Ruben Tellez, a confirmé le chiffre de 18 personnes portées disparues et indiqué que 15 membres de la brigade humanitaire de l’armée participaient aux opérations de recherche.
L’incident s’est produit aux premières heures lundi matin, après de fortes pluies dimanche.
Des tonnes d’eau, de pierres, de terre et de débris ont enseveli les habitations en tôle de ce quartier déshérité, a constaté un journaliste de l’AFP.
« C’était comme une tornade, la rivière était forte, elle a emporté plusieurs maisons, malheureusement tout ce secteur a disparu », a témoigné auprès de l’AFP Esau Gonzalez, un habitant du quartier sinistré.
« Malheureusement, au Guatemala il n’y a pas de politique de logement et c’est pour cela que nous sommes ici », a souligné l’homme de 42 ans.
« La rivière a emporté des familles entières. Malheureusement, nous connaissions les risques, mais si nous sommes ici c’est par nécessité », a expliqué un autre habitant du quartier, Marvin Cabrera, un livreur à moto de 36 ans.
Des milliers de personnes au Guatemala, où 59% des 17,7 millions d’habitants vivent dans la pauvreté, ont été contraintes de construire leur maison dans des zones à risque, notamment d’inondation, en raison du manque de logements.
Selon la Chambre guatémaltèque de la construction (CGC) et l’Association nationale des constructeurs de maisons (Anacovi), il manque dans le pays environ deux millions de logements.
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