Eviction de Kevin McCarthy : « Une poignée d’élus ont pris la démocratie en otage »

A la Une de la presse, ce mercredi 4 octobre, les réactions, aux Etats-Unis, à l’éviction du chef des républicains à la Chambre des représentants, après le vote d’une motion de censure déposée par son propre parti. Le lancement du Synode sur l’avenir de l’Eglise au Vatican. La campagne pour la présidentielle en Argentine. Enfin, du foot et de la pelouse (moche).

A la Une de la presse, les réactions, aux Etats-Unis, à l’éviction du chef des républicains à la Chambre des représentants, après le vote d’une motion de censure déposée par son propre parti.

Cette situation inédite dans l’histoire du Congrès américain plonge la Chambre des représentants dans le « chaos », d’après The New York Times, qui indique que Kevin McCarthy a déjà fait savoir qu’il ne se représentera pas.

« Les Américains méritent mieux de la part de la Chambre des représentants », écrit le journal, qui explique comprendre pourquoi « tant d’Américains méprisent le Capitole » : parce que, selon lui, ce Congrès, « qui devrait être le phare mondial des valeurs libérales, continue à s’auto-paralyser; une poignée d’élus issus des franges les plus dures du parti républicain parvenant, à eux seuls à tenir en otage de leurs caprices les plus fous l’une des plus anciennes démocraties du monde ».

The Wall Street Journal accuse, lui, carrément les républicains de s’être « coupé la tête », ou plutôt, accuse « le gang formé par huit d’entre eux », d’avoir « évincé » leur président, « sans avoir le moindre plan ni le moindre remplaçant en tête ». The Washington Post, enfin, enfonce le dernier clou dans le cercueil : « McCarthy est parti, le dysfonctionnement chez les républicains, reste, et cela va durer », prédit le journal.

D’un conclave à l’autre. A la Une, également, le début, aujourd’hui, au Vatican, du synode sur l’avenir de l’Eglise. Le journal chrétien La Croix annonce trois semaines de travail « déterminantes » – un rendez-vous « inédit », qui suscite « autant d’espoirs que de craintes » chez les catholiques.

D’après le journal, l’un des enjeux de ce synode sera de « dépasser les oppositions qui ne manqueront pas de s’exprimer pour imaginer une manière de travailler ensemble » – un équivalent catholique du congrès d’Epinay, en somme. La Croix fait aussi état de la crainte que « la montagne accouche d’une souris », d’un simple « éloge du dialogue entre catholiques sur des sujets clivants, comme la morale ou la place des femmes ».

Et des sujets qui fâchent, il y en a beaucoup, au sein de l’Eglise. The Washington Post rappelle qu’une partie de l’institution – sa branche la plus conservatrice -, a déjà fait connaître son opposition à certaines évolutions, à commencer par la bénédiction des couples homosexuels et l’ordination des femmes à la prêtrise.

De son côté, le pape François, appelle à « l’écoute » et à la « compréhension ». La recommandation fera-t-elle son chemin jusqu’à son pays natal? En Argentine, le climat se tend, à mesure qu’approche la présidentielle. D’après Libération, le favori du scrutin du 22 octobre, Javier Milei, surnommé le « Bolsonaro argentin », a réussi à séduire les quartiers pauvres de Buenos Aires, la ville natale du pape François, en surfant sur les difficultés économiques, mais aussi sur le « ras-le-bol » envers la classe politique.

Libération revient aussi sur les craintes d’une partie des Argentines face à une probable élection de Javier Milei, qui souhaite organiser un référendum pour interdire le droit à l’avortement, pourtant légalisé en 2020.

De nombreux Argentins, en tout cas, ont déjà voté, avec leurs pieds, comme lors de la crise de 2001. D’après Le Monde, l’inflation, l’augmentation de la pauvreté et l’insécurité sont les raisons les plus évoquées par les 70 % des jeunes candidats à l’exil.

En Inde, la police a perquisitionné, hier, les domiciles et saisi les téléphones et ordinateurs de 46 journalistes et contributeurs de NewsClick – un média de gauche, critique du gouvernement de Narendra Modi. Cette intervention fait la Une des quotidiens indiens, notamment du Hindu, qui montre le fondateur et rédacteur en chef de NewsClick, Prabir Purkayastha, lors de son arrestation par la « cellule spéciale » de la police.

D’après le journal, NewsClick serait soupçonné par les autorités d’avoir reçu un « financement de la Chine », la grande rivale de l’Inde, où la répression contre les médias s’est intensifiée ces derniers mois.

Egalement à la rubrique médias, en Europe, Le Soir accuse les députés qui ont voté, hier, le Media Freedom Act – un projet règlement visant, au départ, à renforcer la liberté de la presse en Europe -, d’avoir « adoubé l’espionnage des journalistes », en laissant la France faire le forcing pour autoriser les logiciels espion, de type Pegasus, dans les téléphones des journalistes, pour des raisons de « sécurité nationale ».

On ne se quitte pas là-dessus. Pas question de vous dire à demain sans mentionner le bel exploit du RC Lens face à Arsenal, lors de la deuxième journée de la Ligue des champions. 2 à 1 pour les Lensois, avec deux coups de canon d’Elye Wahi et Adrien Thomasson. Elye Wahi, dont le magnifique dérapage sur la pelouse du stade Bollaert, à la Une de L’Equipe, m’offre une transition toute trouvée pour vous parler d’un tout nouveau concours : le concours suédois de la pelouse la plus moche.

Une initiative relayée par Courrier International, qui raconte que l’initiative est née à Gotland, une île en mer Baltique, pour inciter les habitants à renoncer à arroser leurs pelouses, pour faire des économies d’eau, bien sûr. Pour paraphraser un certain général, « en Suède, on n’a pas d’eau, mais on a des idées ».

france24

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