Après avoir déjà perdu près de 1 % en clôture la veille, l’indice a poursuivi sa chute hier en raison de la montée des taux d’intérêt.
L’indice vedette de la Bourse de Paris est passé mardi sous la barre des 7 000 points, un seuil qu’il n’avait pas franchi depuis mars dernier, au moment de la crise bancaire. Le CAC 40 tombait à 6 993,50 points vers 15 heures, en baisse de 1,06 % par rapport à la clôture de la veille, plombé depuis une dizaine de jours par la montée des taux d’intérêt sur le marché obligataire, qui atteignent des plus hauts depuis plusieurs années.
Lors de sa dernière réunion de septembre, la Réserve fédérale (Fed) américaine s’est montrée plus ferme que ce qu’anticipaient les investisseurs. Elle a laissé présager que ses taux directeurs resteraient à des niveaux élevés en 2024, tandis que les marchés les voyaient redescendre dans un avenir proche. Depuis le 20 septembre, le CAC 40 a perdu plus de 4,5 %, tandis que, dans le même temps, le taux d’intérêt de la dette de l’État français à dix ans est passé de 3,23 à 3,48 % et a signé un nouveau plus haut niveau depuis novembre 2011.
Une hausse globale de 8 % en 2023
Le rendement des emprunts d’État américains à dix ans ne cesse de grimper également et évolue au plus haut depuis près de seize ans, à 4,74 %. La même tendance à la baisse est observée sur les autres places boursières. L’indice Dax de Francfort est, comme le CAC 40, au plus bas depuis mars 2023. Au printemps, un sentiment de panique avait contaminé le secteur bancaire après la faillite de deux banques régionales américaines.
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Les actions des groupes européens avaient enregistré de fortes baisses et, face aux craintes de conséquences systémiques, Credit Suisse a été racheté dans l’urgence par sa compatriote UBS, sous la pression des autorités suisses. Depuis le début de l’année, la place boursière parisienne affiche néanmoins une hausse de plus de 8 %, fruit de la bonne tenue des économies européennes.
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