La Guinée et l’OMS (Organisation mondiale de la santé) ont officiellement annoncé samedi à Nzérékoré (sud-est) la fin de la deuxième épidémie d’Ebola dans ce pays, quelques mois après la réapparition de cette maladie rapidement vaincue cette fois grâce à l’expérience accumulée en 2013-2016 où elle avait fait des milliers de morts. L’épidémie était partie à l’époque de cette même Guinée forestière. Elle s’était propagée au Liberia et à la Sierra Leone voisins et avait touché dix pays au total.
Entre fin 2013 et 2016, la pire épidémie au monde depuis l’identification du virus en 1976 avait tué plus de 11.300 personnes, principalement en Guinée (2.500 morts), au Liberia et en Sierra Leone, trois des pays les plus pauvres au monde. Un bilan sous-évalué de l’aveu même de l’OMS.
En 2021, un total de seize cas confirmés et sept cas probables ont été recensés en Guinée. Onze patients ont survécu et douze sont décédés. Après avoir, suivant les règles internationales, officiellement déclaré l’état d’épidémie le 14 février, la Guinée a atteint vendredi les 42 jours sans nouveau cas, soit deux fois la durée maximale d’incubation, seuil fixé pour la déclaration de fin d’épidémie.
Les réticences dans la lutte anti-Ebola de communautés en Guinée avaient notamment causé la mort d’agents de l’État déployés en Guinée forestière durant la précédente épidémie.En 2021, grâce notamment à « une implication de la communauté, des mesures de santé publique efficaces et une utilisation équitable des vaccins, la Guinée a réussi à contrôler l’épidémie et à prévenir sa propagation au-delà des frontières », a déclaré le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
L’OMS dit avoir aidé à expédier environ 24.000 doses de vaccin et avoir soutenu la vaccination de près de 11.000 personnes à haut risque parmi lesquelles plus de 2.800 travailleurs de santé en première ligne.
Source: lanouvellerepublique
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