États-Unis: en pleine crise internationale, course contre la montre pour trouver un nouveau «speaker»

La course contre la montre pour trouver un nouveau leader à la Chambre des représentants est lancée. Les parlementaires américains retournent au Capitole ce mardi 10 octobre pour désigner leur nouveau « speaker », après l’éviction du républicain Kevin McCarthy la semaine dernière par une poignée d’élus trumpistes. La crise en Israël rend la désignation d’un nouveau président encore plus urgente.

La Chambre des représentants aux États-Unis doit élire ce mardi la personne qui endossera le poste clé de « speaker », après l’éviction historique de Kevin McCarthy le 3 octobre. En l’absence de chef, tout le processus législatif américain est à l’arrêt.

L’attaque du Hamas sur Israël et la riposte des autorités de l’État hébreu rendent encore plus problématique la paralysie de la Chambre à Washington, rapporte notre correspondant à Miami, David Thomson. Car sans « speaker », impossible pour le Congrès américain de voter une aide militaire d’urgence à Israël, ni même de diffuser un communiqué officiel de soutien.

La vacance au perchoir de la Chambre a suspendu l’immense majorité des travaux parlementaires de cette institution. Il ne peut pas non plus voter un nouveau budget fédéral, ni même trancher sur une possible enveloppe supplémentaire à l’Ukraine.

En pleine crise internationale, beaucoup d’élus ne cachent pas leur colère et accusent les frondeurs d’avoir sapé la sécurité nationale des États-Unis en provoquant la chute de Kevin McCarthy.

Urgence pour élire un « speaker »
« Son éviction était stupide, et même dangereuse », s’emporte un élu conservateur qui demande que McCarthy soit réinstallé à son poste. Alors que jusqu’ici, le « speaker » déchu assurait ne pas se représenter au poste, il a jeté un pavé dans la mare ce lundi, faisant comprendre qu’il n’écartait pas un possible retour au perchoir.

Il a en effet évoqué son expérience diplomatique avec Israël et ses « nombreux » déplacements à Gaza par le passé. « C’est au groupe parlementaire de choisir », s’est-il borné à déclarer à la presse hier.

Dans tous les cas, cette élection s’annonce incertaine. Alors que les discussions débutent ce 10 octobre, aucun consensus ne s’est encore dégagé au sein d’une majorité républicaine fragile et divisée, qui est responsable d’élire le président de cette institution.

Le candidat favori, Jim Jordan, est soutenu par Donald Trump. Il séduit la droite du parti, mais suscite les plus vives inquiétudes parmi les élus modérés, faisant craindre une élection qui pourrait durer des jours, comme en janvier, au moment de la laborieuse désignation de Kevin McCarthy, qui avait été élu après quinze tours de vote rocambolesques.

AFP

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