La situation dans la bande de Gaza «devient incontrôlable» faute d’une aide humanitaire pourtant prête à y être acheminée, a affirmé mercredi le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le réseau X (ex-Twitter).
«Chaque seconde où nous attendons l’aide médicale, nous perdons des vies», a posté Tedros Adhanom Ghebreyesus, soulignant que les fournitures médicales sont bloquées depuis quatre jours à la frontière entre l’Égypte et Gaza.
«Nous avons besoin d’un accès immédiat pour commencer à livrer ces produits vitaux», a insisté le Dr Tedros.
À l’instar de nombreux autres responsables d’agences onusiennes et d’ONG ou d’États, il réclame l’ouverture du poste-frontière de Rafah.
Depuis des jours, des tonnes d’aide sont bloquées dans le désert du Sinaï égyptien alors que Rafah est fermé côté palestinien, après quatre bombardements cette semaine.
Les États-Unis disent travailler à un accord, mais Israéliens et Égyptiens ne s’entendent pas sur les garanties de sécurité qu’ils réclament à Rafah.
«Nous avons besoin que cesse la violence de toutes parts», a encore imploré le directeur général de l’OMS.
La bande de Gaza s’enfonce dans une crise humanitaire inédite. Elle fait l’objet d’un blocus quasi total de la part d’Israël, qui l’a décrété après une attaque sans précédent le 7 octobre sur son territoire par le mouvement islamiste Hamas, dont les commandos ont tué plus de 1400 personnes et en ont enlevé près de 200. Les victimes sont en grande majorité des civils, tout comme les quelque 3000 personnes tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza.
Israël bombarde l’étroit territoire palestinien peuplé de 2,4 millions d’habitants, depuis les attaques du Hamas pour préparer un éventuel assaut terrestre.
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