Fausses alertes à la bombe : « Ces petits guignols seront retrouvés », prévient Éric Dupond-Moretti

French Justice Minister Eric Dupond-Moretti delivers a speech during his visit at Fleury-Merogis prison in Fleury-Mérogis, outside Paris, on October 18, 2023. (Photo by Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP)

L’épidémie de fausses alertes à la bombe n’en finit plus de se propager en France. Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a averti ce mercredi que « les petits guignols » auteurs de fausses alertes, notamment à la bombe seraient « retrouvés » et « punis ». « Ils seront retrouvés, ils seront punis et leurs parents seront tenus de rembourser les dommages et intérêts qu’ils ont causés » s’ils sont mineurs, a affirmé le garde des Sceaux à l’issue d’une visite d’inauguration d’un centre de détention rénové à Fleury-Mérogis (Essonne).

Le ministre a fustigé des « plaisanteries qui font naître la psychose », cinq jours après l’assassinat d’un professeur dans un collège lycée d’Arras (Pas-de-Calais), poignardé par un ancien élève qui s’est revendiqué de l’organisation État islamique (EI). D’après le Code pénal, ces fausses alertes à la bombe peuvent être passables de « deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ».

Des musées et des aéroports visés
Ces alertes se sont multipliées depuis, visant des monuments historiques (Louvre, château de Versailles), des établissements scolaires, mais aussi de nombreux aéroports régionaux. « On ne laissera rien passer », a répété le ministre dans un triple message de fermeté, alors que de nombreux messages en ligne et déclarations ont été signalés à la justice dans le contexte de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas sur Israël et de la riposte armée de l’État hébreu sur Gaza.

« Pas l’antisémitisme, pas l’apologie du terrorisme et pas ces plaisanteries qui font naître la psychose. Tout cela sera poursuivi et fera l’objet de punitions », a déclaré le ministre. « Je demande aux procureurs d’être très réactifs, fermes, et de systématiquement poursuivre les actes d’apologie du terrorisme ou les expressions antisémites », a-t-il souligné.

En tout, 194 enquêtes ont été ouvertes pour ces faits dont 42 pour apologie du terrorisme depuis le 7 octobre, a indiqué le ministre. Et « 33 personnes ont déjà fait l’objet de condamnations et certaines à de l’emprisonnement ferme » pour ces deux types de faits, a-t-il précisé. Parmi les signalements Pharos répertoriés toujours pour ces faits, 284 ont été suivis de poursuites judiciaires, selon le ministre.

Depuis le 7 octobre, date des attaques du Hamas contre Israël, « 183 interpellations » – dont celles de « 55 personnes d’origine étrangère » – avaient eu lieu en France pour « actes antisémites », avait annoncé ce mardi soir le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

leparisien

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