Le profil de la convergence des taux d’inflation dans les pays de l’Uemoa s’est sensiblement détérioré en 2022. Selon la Bceao qui donne l’information, l’écart-type des taux d’inflation est passé de 1,0 point de pourcentage en 2021 à 3,9 points en 2022, reflétant les chocs asymétriques impactant les pays de l’Union, notamment la baisse de l’offre alimentaire locale et la persistance de la crise sécuritaire dans certains Etats.
«L’Uemoa a enregistré en moyenne en 2022 un différentiel d’inflation favorable de 1,6 point de pourcentage par rapport à l’ensemble de ses partenaires. Ce différentiel est plus important vis-à-vis des pays limitrophes, atteignant 11,3 points et 24,5 points respectivement à l’égard du Nigeria et du Ghana », informe la Bceao.
En perspective, la Bceao note une décélération de l’inflation est anticipée en 2023 et devrait se poursuivre en 2024. Le niveau de l’inflation prévue en 2023 s’expliquerait par l’amélioration de l’offre alimentaire locale induite par la hausse de plus de 16% de la production céréalière de la campagne agricole 2022/2023.
Cette évolution s’expliquerait également par la détente des tensions observées sur les cours de certains produits alimentaires importés notamment le blé, le lait, le sucre et les huiles, ainsi que sur les cours mondiaux du pétrole brut, qui pourraient être répercutées sur les prix domestiques dans l’Union.
Le taux d’inflation, en moyenne annuelle dans l’Uemoa, s’établirait à 4,3% en 2023 suivant le scénario central de prévision et évoluerait dans un intervalle de 4,1% à 4,5% selon les scénarios baissier et haussier.
En 2024, la hausse des prix serait de 2,9% suivant le scénario central et se situerait dans une fourchette de 2,4% à 3,4% selon les scénarios alternatifs.
jecos