Conquête sociale Etats-Unis : après Ford, les syndicats obtiennent à leur tour 25 % de hausse de salaire chez Stellantis

FILE - United Auto Workers members walk the picket line during a strike at the Stellantis Sterling Heights Assembly Plant, in Sterling Heights, Mich., Monday, Oct. 23, 2023. Jeep maker Stellantis has reached a tentative contract agreement with the United Auto Workers union that follows a template set earlier this week by Ford, two people with knowledge of the negotiations said Saturday, Oct. 28, 2023. (AP Photo/Paul Sancya, File)

A l’issue d’une grève de plus de quarante jours pour le pouvoir d’achat, le syndicat américain de l’automobile UAW est parvenu samedi 28 octobre à un accord préliminaire avec le constructeur italo-franco-américain.

Une quarantaine de jours de grève et 25 % d’augmentation. Le syndicat américain de l’automobile UAW a annoncé samedi 28 octobre un accord préliminaire avec Stellantis, trois jours après un deal similaire avec Ford, en vue de mettre fin à la grève chez le constructeur automobile.

L’accord, conclu après 44 jours d’une grève qui visait simultanément les trois grands constructeurs automobiles américains (le troisième étant General Motors), prévoit une augmentation de 25 % des salaires de base d’ici à 2028, a déclaré le syndicat. En outre, il comprend plusieurs ajustements, dont celui lié au coût de la vie, qui pourrait permettre de porter la hausse du salaire à 33 % au total, soit une rémunération de 42 dollars à l’heure.

A l’instar de celui conclu avec Ford, cet accord préliminaire avec le groupe italo-franco-américain Stellantis doit encore être ratifié par un vote des salariés. «Les travailleurs de Stellantis reprendront le travail pendant le processus de ratification de l’accord», a précisé le syndicat UAW dans un communiqué.

L’augmentation salariale prévue par l’accord de principe est légèrement inférieure aux 40 % que Shawn Fain, le puissant dirigeant du syndicat, demandait quand l’UAW a lancé la grève le 15 septembre. Mais elle est bien supérieure à celle de 9 % initialement proposée par Ford en août.

Le président américain Joe Biden a salué cet accord. «Je félicite l’UAW et Stellantis d’être parvenus, après des négociations acharnées et de bonne foi, à un accord historique qui garantira aux travailleurs les salaires, les avantages sociaux, la dignité et le respect qu’ils méritent», a déclaré le chef de l’Etat dans un communiqué. «Une fois de plus, nous avons réussi ce qui, il y a quelques semaines, nous paraissait impossible», s’est félicité de son côté le président de l’UAWM, estimant que «nous avons commencé à inverser la tendance dans la guerre contre la classe ouvrière américaine».

5 000 créations d’emploi
Selon Shawn Fain, Stellantis créera quelque 5 000 emplois pendant la durée du contrat, ce qui constitue un revirement par rapport aux suppressions d’emplois que le constructeur automobile envisageait avant les négociations. Après l’accord de principe trouvé avec Ford le 25 octobre, l’UAW avait annoncé que les employés du constructeur américain reprendraient le travail pour faire pression sur General Motors (GM) et Stellantis.

C’est la première fois que les «Big Three» américains sont ciblés en même temps par une grève. Cette dernière, liée à l’élaboration des prochaines conventions collectives, mobilisait avant l’accord chez Ford près de 45 000 employés en tout, sur les 146 000 encartés à l’UAW.

General Motors est désormais le dernier des grands constructeurs américains à ne pas être parvenu à un accord avec le syndicat automobile. Son usine d’Arlington (Texas) est la dernière en date à être touché par le mouvement de grève, alors que le groupe a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes.

lefigaro

You may like