Maladies cardiovasculaires : améliorer au moins 1 de ces 5 facteurs liés au sommeil pourrait limiter les risques

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès dans le monde, des chercheurs estiment qu’améliorer au moins un facteur lié au sommeil, parmi les cinq énumérés par les spécialistes, pourrait limiter les risques. On vous explique.

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès dans le monde, indique l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). En août dernier, le Consortium mondial sur le risque cardiovasculaire alertait sur cinq facteurs de risques qui seraient à l’origine de la moitié des maladies cardiovasculaires dans le monde. Alors, comment limiter les risques ?

Selon des chercheurs de l’Inserm, le fait d’améliorer son sommeil pourrait aider à protéger sa santé cardiovasculaire.

En effet, ces derniers ont identifié cinq habitudes de sommeil pouvant impacter les risques de maladies cardiovasculaires. Selon eux, améliorer au moins un de ces cinq facteurs pourrait être protecteur. Leurs résultats sont publiés dans l’European Heart Journal.

Durée du sommeil, insomnies : voici les cinq facteurs qui peuvent perturber le sommeil

Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs se sont basés sur un premier panel parisien de 10.157 adultes de 50 à 75 ans (Étude prospective parisienne n° 3, EPP3) et un second constitué de 6.733 participants de plus de 35 ans via l’étude CoLaus|PsyCoLaus du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), à Lausanne, en Suisse. Les chercheurs ont analysé cinq composantes pouvant augmenter le risque d’accidents cardiovasculaires.

 Il s’agissait de :

  • _la durée de sommeil,
  • _le chronotype (être du matin ou du soir),
  • _la fréquence des insomnies,
  • _des somnolences diurnes excessives,
  • _les apnées du sommeil.

Chacune de ces dimensions a été analysée avant d’être incluse dans un score unique. Le score pouvait aller de 0, la note la plus basse, à 5, la note la plus élevée. Cette dernière correspond “à : 7 à 8 heures de sommeil par nuit, être du matin, ne pas avoir d’insomnies, d’apnées ni de somnolence excessive en journée”. Ce score a été évalué au début de l’étude, puis calculé une seconde fois entre deux et cinq ans après le début de l’étude. Les chercheurs ont analysé la survenue d’accidents cardiovasculaires pendant 8 à 10 ans.

Maladies cardiovasculaires : un sommeil « optimal » pourrait en éviter près de 60%

Les chercheurs ont découvert que plus les participants avaient une note de sommeil élevée au début de l’étude, moins ils avaient de risques de maladie cardiovasculaire par rapport à ceux ayant les moins bonnes notes (entre 0 et 1). Par rapport à ce panel, qui correspond à 10% des participants, les patients ayant un score équivalent à 2 (soit 21% des participants) avaient 10% de risque en moins. Pour ceux qui avaient 3, le risque diminuait de 19 % (cela représentait 32% des participants). Pour ceux qui avaient 4, le risque baissait de 38 %. Pour ceux qui avaient 5, le risque baissait de 68%

“Autrement dit, près de 60 % des accidents cardiovasculaires pourraient potentiellement être évités si les individus présentaient tous un score optimal de sommeil (score de 5), soulignant ainsi les implications potentielles de santé publique des résultats”, souligne dans un communiqué Jean-Philippe Empana, directeur de recherche Inserm, au sein du Centre de recherche cardiovasculaire à Paris (Inserm/Université Paris Cité).

Le risque de maladie cardiovasculaire a diminué chez les participants ayant amélioré leur sommeil

Par la suite, les chercheurs ont analysé la qualité du sommeil chez les participants après le début de l’étude. Ils ont remarqué que le sommeil “s’est amélioré chez 8 % des participants, détérioré chez 11 % et est resté stable chez la majorité des participants”. 

En revanche, il est resté stable, supérieur ou égal à 3 chez deux tiers des participants. Les chercheurs ont remarqué que chez les patients ayant un meilleur sommeil, le risque de pathologies cardiovasculaires a diminué. Plus précisément, les chercheurs notent que le risque réduisait de 16% pour chaque point gagné, et ce, quelle que soit la composante ayant été améliorée par les participants.

caminteresse

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