Le peuple palestinien court un grave risque de génocide face à l’action désastreuse d’Israël, estiment des experts de l’Organisation des Nations unies.
‘’Nous restons convaincus que le peuple palestinien court un grave risque de génocide. Il est temps d’agir. Les alliés d’Israël portent également une responsabilité et doivent agir maintenant pour empêcher son action désastreuse’’, lit-on sur un communiqué publié, jeudi, sur le site du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugié (UNHCR).
Ils ont exprimé leur ‘’horreur grandissante’’ face aux frappes aériennes israéliennes contre le camp de réfugiés de Jabālīyah, dans le nord de la bande de Gaza, dans la nuit de mardi à mercredi, les qualifiant de ‘’violation éhontée du droit international’’ et de ‘’crime de guerre’’.
Selon eux, »la frappe aérienne israélienne sur un complexe résidentiel du camp de réfugiés de Jabālīyah constitue une violation éhontée du droit international et un crime de guerre ». »L’attaque d’un camp abritant des civils, dont des femmes et des enfants, constitue une violation totale des règles de proportionnalité et de distinction entre combattants et civils », ont-ils dénoncé.
Selon plusieurs sources médiatiques, ces frappes auraient tué et blessé des centaines de Palestiniens.
»Nous rappelons à toutes les parties que le personnel et les installations humanitaires et médicales sont protégés par le droit international. Les États ont l’obligation d’assurer leur sécurité et leur protection en temps de guerre », ont lancé les experts onusiens.
Ils ont exprimé leur indignation des images de ‘’personnes s’emparant désespérément de farine et d’autres produits de première nécessité dans un entrepôt de l’ONU’’ dimanche dernier, de même que ‘’les nouvelles alarmantes d’enfants contraints de boire de l’eau de mer en l’absence d’eau propre ».
« Les rapports affligeants de patients, y compris des enfants, subissant des opérations chirurgicales sans anesthésie, et les personnes handicapées et les personnes âgées déplacées et vivant dans des tentes parce que les maisons ont été réduites à l’état de ruines’’, ont-ils dénoncé.
Les experts de l’ONU estiment que le temps presse pour empêcher un ‘’génocide et une catastrophe humanitaire’’, exigeant ‘’un cessez-le-feu humanitaire afin que l’aide parvienne à ceux qui en ont le plus besoin’’.
Ils ont également appelé à la libération immédiate de tous les civils retenus en captivité depuis que les militants du Hamas ont attaqué les colonies israéliennes, le 7 octobre.
Mercredi, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU a estimé que les bombardements par Israël du camp de réfugiés palestiniens de Jabālīyah dans la bande de Gaza « pourraient être des crimes de guerre ».
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a averti lundi que le blocage des camions d’aide humanitaire en direction de Gaza était constitutif ‘’d’un crime contre l’humanité’’.
APS