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Derrière la séquestration de Bruno Guillon, les investigations de la PJ de Versailles ont révélé l’existence d’un groupe criminel hiérarchisé, impliqué dans d’autres cambriolages visant un footballeur du PSG et une ex-miss France.
C’est « sous le choc » que Bruno Guillon, sa femme Marion et leur fils Anatole (14 ans) ont été retrouvés dans la nuit du 27 septembre dernier. Ce jour-là, la petite famille vient d’être victime d’un violent cambriolage. Aux alentours de 3h du matin, l’animateur avait appelé la police suite à l’entrée par effraction de quatre cambrioleurs. À son domicile de Tessancourt-sur-Aubette dans les Yvelines, il a été « extirpé » de son lit et placé « sous la menace d’une arme de poing » tandis que sa compagne et son fils étaient ligotés par des colliers de serrage et bâillonnés. Le Parisien dévoile ce lundi 6 novembre celui qui est soupçonné d’être le cerveau de l’opération.
Derrière cette séquestration, l’homme de l’ombre a 27 ans, et il a été écroué vendredi. Les investigations de la PJ de Versailles ont révélé l’existence d’un groupe criminel hiérarchisé, impliqué dans d’autres cambriolages visant un footballeur du PSG et une ex-miss France, nous apprennent nos confrères.
Les cambrioleurs de Bruno Guillon étaient « violents, chevronnés, structurés et organisés ». On est donc loin ici du petit voleur d’opportunités. Ces malfaiteurs, soupçonnés d’avoir menacé la famille de l’animateur, appartenaient à un groupe criminel hiérarchisé qui s’en prend à de nombreuses personnalités en région parisienne. Le footballeur Julian Draxler, qui a joué au PSG de 2017 à 2022 ou encore l’ex-miss France Sylvie Tellier, se retrouvent dans la liste des cibles.
Un homme bien connu
Selon les informations du Parisien, les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles ont interpellé, le 30 octobre à Paris, Kamel Z., 27 ans, « un homme bien connu des services de police ». Grâce à des écoutes téléphoniques, ils pensent que c’est lui qui a recruté les cambrioleurs et joué le rôle de donneur d’ordres. Des conversations, interceptées par les policiers avant son arrestation, au cours desquelles Kamel Z. évoquait la préparation de nouveaux home-jackings, avec de violentes séquestrations.
Ce dernier a été mis en examen pour « vol en bande organisée », « association de malfaiteurs » et placé en détention provisoire, ce vendredi 3 novembre. Le nombre de suspects impliqués et mis en examen s’élève donc à quatre.
Ils sont en effet trois cambrioleurs à avoir fait main basse sur des montres de luxe, 1 500 euros en numéraire et divers sacs et maroquineries. Ceux qui ont ensuite pris la fuite sont alors identifiés. D’abord deux premiers suspects, des adolescents de 16 ans, sont placés en garde à vue, où ils font usage de leur droit au silence, le 10 octobre.
Enfin, un troisième cambrioleur présumé est interpellé le 13 octobre, mais nie toute participation au braquage, même s’il reconnaît s’être retrouvé dans un des véhicules utilisés lors du cambriolage. Lui aussi comme les deux autres est mis en examen et placé en détention provisoire. Désormais, ils sont rejoints par Kamel Z. Grâce aux écoutes, les policiers ont acquis la certitude que cet homme a organisé le braquage de Bruno Guillon.
Le 30 octobre, dans le XIXe arrondissement de Paris, lors de la perquisition à son domicile, les policiers ont découvert la panoplie parfaite du cambrioleur (un brouilleur d’ondes, un détecteur de micro et de balise, un copieur de fréquences ainsi que des gants et des outils servant à commettre des effractions). Il se mue lui aussi dans le silence, après avoir nié les faits.
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