Une première depuis la reprise des relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Le président iranien, Ebrahim Raïssi doit se rendre à Riyad dimanche sur fond de guerre Israël-Hamas pour un sommet consacré à la situation à Gaza.
Le président iranien, Ebrahim Raïssi, est attendu dimanche à un sommet dans la capitale saoudienne Riyad sur la guerre entre Israël et le Hamas, a confié lundi 6 novembre à l’AFP un responsable au fait des préparatifs.
La venue du dirigeant iranien en Arabie saoudite serait une première depuis que les deux pays ont renoué des relations diplomatiques en mars dernier, sous l’égide de la Chine, après sept ans de brouille.
Deux sommets d’urgence des pays de la région
Ce sommet est organisé par l’Organisation de la coopération islamique (OCI), un groupe de 57 pays basé dans la ville saoudienne de Jeddah. Il se tiendra un jour après une réunion d’urgence des dirigeants de la Ligue arabe sur la guerre, à Riyad aussi.
L’Organisation de la coopération islamique a dénoncé à de multiples reprises les bombardements israéliens dans la bande de Gaza, sous contrôle du Hamas, qu’Israël a juré d' »anéantir » en réponse à l’attaque sanglante perpétrée par le mouvement islamiste palestinien sur son sol le 7 octobre.
Plus de 10 000 personnes sont mortes dans la bande Gaza sous les bombardements israéliens, essentiellement des civils, dont plus de 4 000 enfants, a annoncé lundi le Hamas.
Côté Israélien, plus de 1 400 personnes sont mortes depuis le 7 octobre, selon les autorités israéliennes, en majorité des civils tués le jour de l’attaque sans précédent du Hamas, qui a aussi enlevé plus de 240 personnes.
Le président iranien Ebrahim Raïssi et Mohammed ben Salmane, prince héritier et dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, ont eu leur premier échange téléphonique le 12 octobre. Les deux dirigeants ont apporté leur soutien à la cause palestinienne et, selon l’agence officielle iranienne Irna, ont échangé sur « le besoin de mettre fin aux crimes de guerre contre la Palestine ».
Ni l’Iran, ni l’Arabie saoudite ne reconnaissent Israël.
Avant la guerre, Riyad était engagé dans des discussions avec les États-Unis pour une possible normalisation de ses relations avec Israël. Mais les pourparlers ont été suspendus, a affirmé mi-octobre un responsable saoudien à l’AFP.
De son côté, l’Iran est un proche allié du Hamas.
AFP