L’augmentation des quotas des Etats vise à permettre au fonds de mobiliser plus de financements en faveur des pays confrontés à une crise de la dette, et à mieux financer la lutte contre le réchauffement climatique.
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, dans un communiqué publié mardi 7 novembre, que son conseil d’administration a approuvé une proposition visant à augmenter de 50% les quotas des Etats à l’occasion de la prochaine revue en la matière, qui doit intervenir en juin 2025.
Cette approbation représente la première étape du processus qui vise à augmenter les quotas, une volonté exprimée par le Fonds ainsi que les Etats membres lors des dernières Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale (BM), tenues en octobre dernier à Marrakech (Maroc).
« Un FMI bien financé est essentiel pour protéger la stabilité financière et pour répondre aux besoins potentiels des Etats membres dans un monde incertain et confronté aux chocs », a déclaré la directrice générale du Fonds, Kristalina Georgieva, citée dans le communiqué.
La hausse des quotas devrait s’accompagner d’une baisse des ressources issues des emprunts, afin de « maintenir les capacités actuelles d’emprunt du FMI », ajoute le communiqué.
Une augmentation des quotas signifie une augmentation du capital du Fonds, qui passe par une hausse de l’argent mis à disposition par les Etats, au prorata de leur part au capital de l’institution.
Le conseil d’administration du FMI s’est engagé, il y a quelques années, à augmenter les quotas de manière à permettre au fonds de disposer de ressources supplémentaires à mettre à la disposition de nombreux pays qui font face à une crise de la dette ou risquent d’y être prochainement confrontés et pour mieux financer la lutte contre le réchauffement climatique.
Les quotas, qui sont également connus sous l’appellation de quotes-parts correspondent globalement à la position de chaque pays membre dans l’économie mondiale. Elles sont libellées en droits de tirage spéciaux (DTS), l’unité de compte du FMI.
Ce sont les pays membres, principalement par le paiement de leur quote-part, qui fournissent au FMI l’argent qu’il leur prête à ses meilleures conditions, dites non concessionnelles. Les ressources issues des quotes-parts peuvent être complétées par des accords de prêts multilatéraux et bilatéraux, qui jouent un rôle majeur dans le soutien que le FMI apporte aux pays membres en période de crise.
Estimé à environ 983 milliards de DTS à la fin juin 2023, le total des ressources dont le FMI dispose constitue une capacité de prêt d’environ 696 milliards de DTS, soit environ 925 milliards de dollars.
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