Rudi Garcia au Napoli, c’est déjà fini. Le président napolitain Aurelio De Laurentiis a décidé de limoger l’entraîneur français, seulement cinq mois après sa prise de fonction en lieu et place de Luciano Spalletti, artisan majeur de la belle épopée de la saison passée.
C’état un secret de polichinelle mais l’entraîneur français Rudi Garcia était plus que jamais sur la sellette à Naples. En effet, les mauvais résultats de ce début de saison, doublés par une gestion jugée critique par les cadres de son vestiaire, avaient grandement fragilisé sa position sur le banc des Partenopei. Le président Aurelio De Laurentiis, qui avait déjà tiré la sonnette d’alarme, a officiellement sonné la fin de l’aventure du Français sur le banc du club napolitain.
Si une réunion avait déjà eu lieu il y a plusieurs après la défaite contre la Fiorentina, la défaite de ce dimanche face à Empoli (0-1) a été celle de trop. Alors qu’il n’avait pas le droit à l’erreur, son avenir a été scellé avec cette nouvelle contre-performance à l’issue de laquelle une réunion d’urgence avait été organisée par le président napolitain Aurelio De Laurentiis et ses dirigeants Mauro Meluso, Maurizio Micheli et Antonio Sinicropi.
«Le Napoli a décidé de révoquer la nomination de Rudi Garcia en tant qu’entraîneur principal de l’équipe première.
Nous tenons à le remercier, ainsi que son équipe, pour la collaboration dont ils ont fait preuve jusqu’à présent», est-il écrit dans le communiqué officiel, publié sur le site du club de Campanie. Actuellement classé à la 4ème position, le Napoli a d’ores et déjà pris un certain retard sur ses concurrents directs dans la course au titre, alors que des épisodes en interne ont paralysé le vestiaire avec des clashs opposant l’entraîneur français à certains joueurs majeurs comme Victor Osimhen, Khvicha Kvaratskhelia ou encore Matteo Politano.
Le Géorgien a encore, ce dimanche, été victime de la gestion plus qu’étrange de son coach. Pour rappel, Rudi Garcia avait déjà été inquiété en octobre dernier avec plusieurs réunions de crise et même des contacts avancés entre De Laurentiis et Antonio Conte, proposition déclinée par l’entraîneur italien.
Seulement cinq mois !
«Je passe un mauvais moment avec lui. Je suis un entrepreneur, j’ai le devoir de m’intéresser à mon entreprise. L’entraîneur et le directeur sportif sont à votre service. Je prendrai les décisions les plus appropriées le moment venu. Toute décision hâtive est mauvaise», avait prévenu le président Aurelio De Laurentiis, de passage à l’Université Luiss de Rome.
La presse italienne avait même précisé qu’un nouvel ultimatum allait être posé pour la rencontre contre Empoli pour décider de l’avenir de Rudi Garcia à la tête du Napoli.
Mais force est de constater que la messe était dite après le revers contre les Toscans dimanche (0-1), surtout que l’homme d’affaires de 74 ans souhaitait envoyer un message clair à tous les prétendants qu’il sondait depuis plusieurs mois, et notamment au Croate Igor Tudor, cible prioritaire pour la succession de Garcia à San Paolo, finalement devancé par le revenant Walter Mazzarri.
Après un passage assez décevant dans le club saoudien d’Al-Nassr, Rudi Garcia, passé par le LOSC, l’OL et l’OM, encaisse un nouvel échec cuisant et celui-ci porte une grande symbolique.
En effet, alors que le Français de 59 ans avait quitté la Ligue 1 en s’étant mis à dos les supporters lyonnais et marseillais, l’Italie et la Serie A restaient néanmoins une destination parfaite pour le natif de Nemours puisque son premier passage à l’AS Roma lui avait permis de gagner un respect infini et un véritable statut aux yeux du Calcio.
En quittant son poste de coach du Napoli, tenant du titre du dernier Scudetto et club très populaire dans une ville fière, Rudi Garcia risque de perdre des points en Italie avec ce départ précipité après seulement cinq mois et dix-sept rencontres dirigées chez les Partenopei (8V, 4N, 5D).
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