Dans tout le pays, les travailleurs du commerce alimentaire ouvrier, la commission paritaire 119, feront grève mercredi à l’appel du front commun syndical. Assemblées, arrêts de travail et piquets de grève sont prévus tout au long de la journée dans les dépôts et les grandes entreprises, explique le co-président de l’ABVV-FGTB Horval, Tangui Cornu.
« Certains travailleurs ne vont même pas se déplacer« , précise le représentant syndical. Certaines équipes de nuit entameront le mouvement de grève dans différents dépôts mardi soir dès 22h00, note-t-il. Les magasins ne sont pas concernés, ne faisant pas partie de la même commission paritaire.
Pression à l’approche des fêtes
La grève a pour objectif premier de limiter la production et de mettre la pression sur les employeurs, notamment à l’approche des fêtes de fin d’année, explique encore le syndicaliste. Une première journée de grève est prévue mercredi et les syndicats ont, par la même occasion, appelé les travailleurs à répéter l’action le 22 novembre, si la réunion de commission paritaire prévue jeudi n’aboutit pas à un accord.
Des actions du même ordre seront dans ce cas organisées. « Si on arrive à être entendus, il n’y aura plus besoin de faire grève« , précise Tangui Cornu.
Le front commun appelle à faire grève afin « d’obtenir une prime pouvoir d’achat« . À défaut d’une hausse des salaires, le gouvernement a autorisé, pour la période 2023-2024, les employeurs à verser une prime à leurs travailleurs si l’entreprise était en bénéfice.
Selon le front commun syndical, les employeurs de la CP 119 ne proposent que « des cacahuètes« , c’est-à-dire, selon leurs calculs, une prime de 75 euros pour deux ans, revenant à 6 euros par mois.
rtbf