Une photo prise à la frontière entre Israël et Gaza montre des tracts largués par l’armée israélienne au-dessus de la ville de Gaza, demandant aux habitants d’évacuer la zone, le 16 novembre 2023. © JACK GUEZ / AFP
Le 15 novembre, Qatar a appelé à une « enquête internationale » sur les opérations militaires israéliennes contre les hôpitaux de la bande de Gaza, dénonçant le raid mené ce jour dans l’hôpital Al-Shifa comme un « crime de guerre ».
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a « condamné avec la plus grande fermeté » et dénoncé comme « un crime de guerre et une violation flagrante des lois et accords internationaux ».
L’armée israélienne a effectué une opération dans le principal hôpital de Gaza, suscitant de vives inquiétudes et critiques à l’international sur le sort de milliers de patients et de civils pris au piège.
L’armée accuse le Hamas palestinien d’utiliser l’hôpital Al-Shifa comme base militaire, le site représentant un objectif majeur dans sa guerre contre le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza. Le Hamas dément.
Doha a appelé à « une enquête internationale urgente, notamment en dépêchant des enquêteurs indépendants de l’ONU pour enquêter sur le ciblage d’hôpitaux par l’armée d’occupation israélienne. » Il a également exhorté la communauté internationale « à agir d’urgence pour tenir Israël pour responsable et le dissuader de commettre d’autres crimes contre des civils. »
« Propagation de la colère »
Le ministère des Affaires étrangères prévient en outre que le « silence de la communauté internationale face aux crimes contre l’humanité (…) encouragera Israël à multiplier ses atrocités », estimant que cela pourrait « favoriser une propagation de la colère et de la violence ainsi que l’escalade et l’instabilité dans la région ».
L’État du Golfe s’est engagé dans une diplomatie intense pour tenter d’obtenir la libération des quelque 240 otages emmenés par le Hamas lors de son attaque sans précédent dans le sud d’Israël le 7 octobre, qui a fait quelque 1 200 morts, en majorité des civils, selon les autorités israéliennes.
Les bombardements menés depuis par Israël dans la bande de Gaza assiégée ont fait 11 500 morts, selon le gouvernement du Hamas, qui évoque un grand nombre de civils tués dont de nombreux enfants.
AFP