Trois jours après l’élection retentissante de Javier Milei, la transition à la tête de l’État argentin a commencé. Objectif, éviter que les trois semaines de flottement jusqu’à l’investiture du nouveau président, le 10 décembre 2023, ne viennent aggraver la situation économique du pays.
Javier Milei et le président sortant Alberto Fernandez se sont vus pendant deux heures pour préparer la transition, un entretien « courtois, respectueux et institutionnel » selon le service de presse de la présidence qui n’a pas donné beaucoup plus de détail.
En attendant la rencontre entre la vice-présidente Cristina Kirchner et celle qui lui succédera, Victoria Villaruel, il y aussi eu une réunion entre l’équipe économique de Javier Milei et le staff du Fonds monétaire internationale (FMI), sachant que le futur président avait déjà indiqué qu’il avait l’intention de respecter les engagements de son pays vis-à-vis de l’organisme financier, à qui l’Argentine doit 44 milliards de dollars.
Massa reste jusqu’à l’investiture
Hier, Sergio Massa, candidat malheureux au second tour de cette présidentielle, a également confirmé qu’il resterait à la tête du ministère de l’Économie jusqu’à l’investiture de Javier Milei, et ce n’est pas anodin puisque lundi, le bureau du futur président a souligné dans un communiqué que jusqu’au 10 décembre, le président Alberto Fernandez et Sergio Massa était les « responsables constitutionnels de la situation des Argentins », une manière de se dédouaner des soubresauts économiques qui pourraient se produire d’ici là.
Par ailleurs, il y avait beaucoup d’interrogations autour de la réaction des marchés financiers, notamment parce qu’après la victoire surprise de Javier Milei aux primaires obligatoires mi-août, la Bourse de Buenos Aires s’était effondrée.
Il a fallu attendre le mardi 21 novembre pour avoir la réponse car lundi était un jour férié en Argentine, et le moins que l’on puisse dire c’est que les marchés ont très bien accueilli l’élection de l’économiste ultralibéral, puisque la Bourse de Buenos Aires s’est envolée de 18% hier.
On avait déjà eu, il est vrai, un premier indice lundi, puisque les actions des entreprises argentines cotées à Wall Street avaient elles aussi enregistré des tendances à la hausse, jusqu’à +40% pour la compagnie pétrolière nationale YPF, entreprise que Javier Milei veut privatiser.
RFI