La 24e édition des Journées théâtrales de Carthage démarrent ce samedi 2 décembre dans la capitale tunisienne. Pour cette édition qui marque les 40 ans de l’évènement, le côté festif laisse la place à la solidarité pour le Peuple palestinien.
Les 24e Journées théâtrales de Carthage (Jtc) auront lieu du 2 au 10 décembre dans la capitale tunisienne. Mais cette édition, qui marque les 40 ans d’existence de cet évènement, se tient dans un contexte particulier. En conférence de presse samedi dernier, le Directeur artistique des Jtc, Moez Mrabet, annonce que toutes les festivités des cérémonies d’ouverture et de clôture ont été supprimées, en soutien au Peuple palestinien. «Cette année, nous avons décidé d’annuler le volet festif lors des cérémonies d’ouverture et de clôture», a annoncé M. Mrabet.
Le conflit qui oppose Israël au Hamas, plonge les populations de Gaza dans une situation déplorable. Et selon le Directeur artistique des Jtc, «tous les Tunisiens sans exception soutiennent la juste cause palestinienne et (que) les artistes tunisiens s’indignent contre le viol des droits des Palestiniens à l’indépendance, à la vie…, au vu et au su du monde entier».
Au total, ce sont 60 spectacles venus de 28 pays qui seront au programme de cette édition.
«Le théâtre, cet art qui, depuis sa genèse, est pétri de résistance, de lutte, marqué par les stigmates d’une humanité meurtrie, se révèlera lors de cette édition encore plus fort, plus pertinent, plus engagé pour les causes humaines et universelles», souligne le Directeur artistique. La section militante, lancée depuis quelques années, «le théâtre de liberté» propose cette année 8 pièces de théâtre qui ont été montées dans les établissements pénitentiaires.
Des workshops, des colloques scientifiques sur la vie et l’œuvre de Tchekhov, des expositions et foires, des ateliers et une présentation de la nouvelle publication de Dr Mohamed Mejri sur les «40 ans des Journées théâtrales» sont au programme de cette édition qui propose de grandes œuvres telles que Jungle Book de Rober Wilson, Tempest Project de Peter Brook, sans oublier les pièces de théâtre arabes et africaines.
Cette année, les Jtc revêtent un cachet particulier en ce sens que cette édition marque le 40e anniversaire de l’évènement.
Des expositions retraçant ces 40ans des Jtc sont prévues. Lors de la conférence de presse de lancement, l’histoire de la création des Jtc, de son organisation et son évolution, au fil des années, a été racontée par l’artiste Raouf Ben Amor. Ce dernier a rappelé que l’évènement a commencé sous la forme d’une Semaine du théâtre. «Un grand rendez-vous dédié au théâtre tunisien avec une fenêtre ouverte sur les théâtres marocain et algérien.
Avec Moncef Souissi, cette manifestation a pris un beau tournant et des dimensions internationales pour devenir «Les Journées théâtrales de Carthage» et pour être le repère des hommes de théâtre du continent africain et du monde arabe», précise Raouf Ben Amor. Il a aussi insisté sur l’apport considérable de l’homme de théâtre, Mohamed Driss, qui a choisi d’enrichir de plus en plus ce rendez-vous en programmant des spectacles du monde, notamment de l’Europe, et surtout de la France et de l’Allemagne.
Ainsi, au cours des cérémonies d’ouverture et de clôture, plusieurs acteurs méritants du théâtre tunisien seront honorés. Certains, à titre posthume. Cette année, le jury officiel de la compétition est présidé par le Tunisien, Wahid Essaâfi, avec Pierre Abi Saab du Liban, João Branco du Cap-Vert, Naima Zitan du Maroc et Odile Katese du Rwanda.
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