RCA : Bangui et plusieurs villes font face aux innondations

Il est 10 heures, au quartier Maya-Maya dans le 6e arrondissement de Bangui. Dans ce quartier non loin du fleuve Oubangui qui est sorti de son lit, l’eau a emporté tout sur son passage.

« Nous avons passé la nuit et le matin, nous avons constatés la montée des eaux. Les moustiques et les matières fécales dans les toilettes sont montées à la surface des eaux. Nous n’avons pas d’autre choix que de nous déplacer en mettant nos biens chez les voisins », dit à DW, Marie Blanche, qui raconte son calvaire.

La situation est grave et préoccupante pour les habitants du Sud de Bangui. Marie-Louise est exaspérée et demande l’aide des autorités du pays. « Nous interpellons les autorités à penser à notre circonscription. Surtout que la localité n’est pas urbanisée au point que l’inondation affecte tout le monde. Nous craignons le pire, surtout les épidémies. »

Des cas similiaires dans d’autres endroits du pays
Dans les villes de province, notamment à Bozoum, les champs ont été dévastés et plusieurs personnes sont mortes. À Bangui, la situation offre aux jeunes de quartiers sinistrés un commerce de circonstance. C’est le taxi-pirogue qui permet aux sinistrés d’avoir accès à leur résidence et il y a aussi la pêche.

« Avec la montée des eaux, nous n’avons pas la possibilité d’exercer notre activité quotidienne . Mais nous ne pouvons pas croiser les bras, nous jetons les filets pour avoir de quoi vivre avec. », explique Henri, l’un des pêcheurs.

La situation interpelle le gouvernement qui a aussitôt réagi. Faustin Archange Touadera, président de la République.

« Dans le cadre de notre responsabilité nationale, le gouvernement ne ménage aucun effort pour apporter avec l’appui de nos partenaires l’aide humanitaire nécessaire aux victimes ; par ailleurs, le gouvernement est instruit d’engager des réflexions stratégiques pour apporter des solutions durables aux inondations, surtout dans les zones potentiellement exposées aux conséquences désastreuses du dérèglement climatique dans notre pays », déclare le président Touadera.

Les conséquences du dérèglement climatique, le pays en a déjà connu avec des inondations en 2019 dans le même secteur qui avaient fait comme aujourd’hui des déplacés.

dw

You may like