Le gouvernement « ne laisse pas dépérir la psychiatrie », assure Aurélien Rousseau

Le gouvernement « ne laisse pas dépérir la psychiatrie », a assuré le ministre de la Santé Aurélien Rousseau mardi à l’Assemblée nationale, face aux critiques d’un écologiste selon lequel le manque de moyens pour la psychiatrie « accroît la violence dans notre société ».

« Non, nous ne laissons pas dépérir la psychiatrie », a-t-il répliqué à Jean-Claude Raux (Nupes), qui jugeait que « laisser dépérir la psychiatrie, c’est accroître la violence dans notre société », « accepter que les élus (…) prennent les coups et risquent même leur peau », « accepter l’emprise des idéologies terroristes sur des jeunes psychologiquement fragiles ».

Le ministre de la Santé a épinglé un « raccourci », qui, « s’il n’était dérisoire, serait honteux ».

Pour Aurélien Rousseau, il y a « un sujet de santé mentale qu’aujourd’hui nous nous prenons collectivement en pleine figure. Ce que nous devons réinventer, c’est la gradation de la prise en charge, le bon soin avec le bon soignant au bon moment ».

Non seulement « l’engagement du gouvernement est total pour que le prochain PLFSS (budget de la Sécurité sociale ndlr) porte encore plus les enjeux de santé mentale », mais « nous sommes en train de reconstituer, par les infirmiers en pratique avancée en santé mentale, par les psychologues en pratique avancée, par les psychiatres que nous recrutons, par les secouristes en santé mentale, toute une série de réponses qui n’existaient pas », a-t-il plaidé lors des questions au gouvernement.

S’il a reconnu que la psychiatrie « est l’une des spécialités médicales choisies en dernier par les internes », Aurélien Rousseau a affirmé que « nous avons pu baisser le nombre de postes pas choisis à l’issue de l’internat, de 16% à 5% ».

Cet échange intervient au lendemain de la mise en avant par le ministre de l’Intérieur d’un « ratage » dans le suivi psychiatrique du jeune islamiste radical ayant tué au couteau un touriste germano-philippin près de la tour Eiffel samedi soir à Paris.

Ces propos de Gérald Darmanin ont heurté lundi plusieurs psychiatres, qui y ont vu notamment « une attaque grossière contre une profession déjà maltraitée ».

AFP

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