Selon un rapport les catastrophes humanitaires liées au climat ont impacté 407 millions de personnes en Afrique entre 2020 et 2022

La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a, dans une nouvelle étude devant être publiée le 18 décembre 2023 à Abuja au Nigéria affirmé qu’au total, 407 millions de personnes ont été touchées par des catastrophes humanitaires liées au dérèglement climatique en Afrique entre 2020 et 2022.

Dans cette étude, il est indiqué que « les événements catastrophiques induits par le climat ont entraîné de graves crises humanitaires en Afrique. Entre 2000 et 2022, un total de 407,5 millions de personnes en Afrique ont été touchées par des catastrophes naturelles ».

Les travaux précisent en outre qu’« au cours de cette période, 4,2 millions de personnes se sont retrouvées sans abri, 53 610 personnes sont mortes et 52 205 ont été blessées ».

Ces données sont contenues dans ce rapport de la CEA intitulé « Renforcer la résilience de l’Afrique aux chocs économiques mondiaux », une étude mettant en exergue la corrélation entre chocs climatiques et le PIB (Produit intérieur brut).

Le rapport a aussi alerté qu’« une augmentation de la température au-delà d’un seuil de 0,7 degré centigrade entraîne une réduction de la croissance du PIB réel. Avec un changement de température de 1,8 degré centigrade, ce qui devrait être le cas d’ici à 2030, si les tendances actuelles persistent, nous pourrions nous attendre à une baisse de 2 points de pourcentage de la croissance du PIB réel ».

Les résultats préliminaires dudit rapport montrent par ailleurs que la fréquence des catastrophes naturelles induit directement une augmentation des niveaux de la dette publique, de sorte qu’« une augmentation d’une unité des catastrophes naturelles pourrait conduire à une augmentation de 0,25 point de pourcentage du ratio de la dette publique nette par rapport au PIB ».

Le rapport de la CEA propose par ailleurs des indications sur la manière dont les pays africains doivent intégrer le changement climatique dans la conception et la mise en œuvre de leurs stratégies de croissance à long terme.

« L’adoption d’une politique industrielle verte » dans la conception et la mise en œuvre des stratégies nationales de développement, de même qu’il recommande « l’émission d’obligations vertes et bleues qui peuvent exclusivement orienter le financement vers des projets ayant des résultats climatiques et environnementaux alignés sur les objectifs de développement durable (ODD) », a notamment préconisé le rapport qui sera publié le 18 décembre 2023 à Abuja au Nigéria.

VivAfrik

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