Signature ce 18 décembre 2023 de l’accord de siège entre la Fondation africaine pour la technologie pharmaceutique et le gouvernement du Rwanda. La rencontre a enregistré la présence du président de la Banque africaine de développement (Bad).
Akinwumi Adesina a exprimé sa profonde gratitude au président Paul Kagamé et au gouvernement du Rwanda pour avoir gracieusement accepté d’accueillir la Fondation africaine pour la technologie pharmaceutique. Il a rappelé qu’il y a trois ans à peine, le monde était plongé dans l’une des pires pandémies mondiales avec le Covid-19. Selon Adesina, la différence entre les économies développées et les économies en développement était flagrante : alors que les pays développés avaient accès à plusieurs doses de rappel du vaccin Covid-19, les pays africains n’étaient pas en mesure d’obtenir ne serait-ce qu’une injection de vaccin de base.
«La leçon est claire : l’Afrique ne doit plus confier la sécurité sanitaire de 1,4 milliard d’Africains à la bienveillance d’autrui.
C’est pourquoi la Banque africaine de développement a lancé un programme de trois milliards de dollars pour des infrastructures de santé de qualité en Afrique », a déclaré le président de la Bad. Il a souligné que la Bad a également lancé un autre programme de trois milliards de dollars – pour les sept prochaines années – pour développer l’industrie pharmaceutique en Afrique afin de pouvoir répondre aux besoins du continent en matière de médicaments essentiels et de vaccins.
«Ce point est essentiel car l’Afrique importe 70 % de ses médicaments et ne produit que 1 % de ses vaccins.
L’Afrique doit produire ses propres médicaments et vaccins. Toutefois, le succès dépendra du renforcement des capacités locales de fabrication de produits pharmaceutiques, de la garantie du transfert de technologies et de l’accès aux technologies, des procédés de fabrication et des systèmes protégés par des droits de propriété intellectuelle », a indiqué Akinwumi Adesina.
Il est tout aussi important, à son avis, de créer des écosystèmes de recherche et de développement pharmaceutiques et biomédicaux capables de soutenir des industries pharmaceutiques locales de classe mondiale.
Selon le président Adesina, c’est la raison pour laquelle la Bad a soutenu la création de la Fondation africaine pour la technologie pharmaceutique, qui a été approuvée par l’Union africaine.
La Fondation assurera l’accès à la technologie, le transfert de technologies et la négociation de l’accès aux procédés de fabrication protégés par la propriété intellectuelle et mettra en place l’écosystème nécessaire à la revitalisation du secteur industriel pharmaceutique local en Afrique.
«Ensemble, mettons les entreprises pharmaceutiques africaines sur un pied d’égalité et créons en Afrique des industries pharmaceutiques compétitives à l’échelle mondiale. Ensemble, nous pouvons y parvenir ! », a affirmé le président de la Bad.
Actu-Economie