La banque en ligne de La Banque postale n’est pas parvenue à atteindre la rentabilité. La Banque postale rassure concernant l’avenir des 161 salariés.
La Banque postale a annoncé mercredi 20 décembre qu’elle étudiait un « projet de cessation des activités » de sa banque en ligne Ma French Bank, non rentable, et a engagé lundi une procédure d’information et de consultation des syndicats en ce sens. « Malgré un succès indéniable auprès des clients, Ma French Bank n’a pas atteint la rentabilité et n’a pas encore trouvé son modèle économique », note la filiale bancaire du groupe La Poste, dans un communiqué.
« Dans un marché extrêmement concurrentiel […], des investissements massifs seraient nécessaires pour le développement de Ma French Bank », ajoute l’établissement, mais cette « orientation n’apparaît plus compatible avec le plan stratégique du groupe ».
Dans le cas d’une fermeture d’activité sur une période évaluée à entre 12 et 18 mois, les 161 salariés de Ma French Bank « se verraient proposer de poursuivre leur carrière au sein du groupe », a précisé La Banque postale. Les 750 000 clients de Ma French Bank, quant à eux, seraient réorientés vers le réseau physique de La Banque postale, à travers sa présence dans 7 000 bureaux de poste. La Banque postale n’exclut cependant pas la vente du portefeuille de clients à un éventuel repreneur.
Une période compliquée pour les banques en ligne en France
Deux acteurs du marché des banques en ligne, ING et Orange Bank, ont déjà jeté l’éponge, leurs clients étant encouragés à migrer chez Boursorama, filiale de la Société générale, pour le premier, et vers Hello Bank !, filiale de BNP Paribas, pour le deuxième. Après une période de développement tous azimuts menée par le précédent président du directoire, Philippe Heim (refonte de la banque privée, acquisition d’un gestionnaire d’actifs, développement du crédit à la consommation…), La Banque postale cherche désormais à se recentrer sur ses fondamentaux.
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C’est en tout cas le mandat du nouveau président du directoire, Stéphane Dedeyan, ancien patron de CNP Assurances (qui s’est rapproché l’an dernier de La Banque postale) et arrivé à ce poste début août. Actant l’absence de rentabilité de sa filiale de banque en ligne BforBank, le Crédit agricole a fait en septembre le choix inverse en repositionnant la marque et en lui donnant de nouveaux objectifs ambitieux.
La Banque postale, filiale de La Poste, elle-même détenue par la Caisse des dépôts (CDC) et l’État, revendique 20 millions de clients particuliers, entreprises et acteurs du secteur public local en France.
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