Au Soudan, cela fait depuis le 15 décembre que les combats entre l’armée du général Al-Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemetti, ont gagné l’État de Gezira, au sud de Khartoum. Les FSR poursuivent leur percée vers le sud et seraient désormais proches de la ville de Sennar.
Cette offensive des paramilitaires dans une région jusqu’alors épargnée par les combats a provoqué un déplacement massif de population.
En seulement quelques jours, plus de 150 000 enfants ont quitté leur foyer à cause des combats dans l’État de Gezira, selon l’Unicef. « Cette nouvelle vague de violence pourrait laisser des enfants et des familles piégés entre les lignes de combat ou pris entre deux feux », a déclaré la directrice générale de l’organisation, Catherine Russell.
Our colleagues in #Sudan have heard bone-chilling stories of the harrowing journeys women and children were forced to make as fighting escalates in Al Jazirah state.
No child should experience the horrors of war. Children must be protected.
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— Catherine Russell (@unicefchief) December 21, 2023
Depuis le début de la guerre civile en avril, trois millions d’enfants ont été contraints de fuir.
La plupart à l’intérieur du pays et en majorité depuis la région du Darfour. Si bien que le Soudan connaît la plus grave crise de déplacements d’enfants au monde.
L’Unicef estime que 8 millions d’enfants soudanais auront besoin d’une aide humanitaire vitale l’année prochaine. Mais les financements sont largement insuffisants.
Il manque à l’organisation 840 millions de dollars pour répondre aux besoins en matière d’eau, de nutrition et de santé.
Dans un contexte de violence généralisée, les Nations unies pointent aussi un risque accru de recrutement de mineurs par les forces armées et d’exploitation sexuelle.
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