Le taux de chômage au Japon est resté stable en novembre à 2,5% de la population active, selon des données corrigées des variations saisonnières publiées mardi par le ministère des Affaires intérieures et conformes aux attentes des économistes.
Un marché du travail plus « resserré » pourrait offrir un soutien aux négociations salariales annuelles entre les syndicats et le patronat japonais au printemps prochain.
La confédération Rengo, principal syndicat de travailleurs au Japon, a annoncé qu’elle demanderait à cette occasion des augmentations de salaires de l’ordre de 5%, son objectif le plus ambitieux depuis près de 30 ans.
Les hausses de salaires insuffisantes dans l’archipel sont l’une des raisons invoquées par la Banque du Japon (BoJ) pour justifier le maintien de sa politique monétaire ultra-accommodante, à rebours de celles observées dans les autres grandes économies.
La semaine dernière, le gouverneur de la BoJ Kazuo Ueda a ainsi estimé qu’il fallait encore « vérifier si un cercle vertueux entre les salaires et les prix peut être atteint ».
Le ratio entre les offres et les demandes d’emploi a par ailleurs reculé en novembre à 1,28 contre 1,30 en octobre, signifiant qu’il y avait 128 offres d’emploi pour 100 demandes.
« En conséquence, nous nous attendons à ce que le marché du travail se détende à nouveau un peu au cours des prochains mois », a commenté Gabriel Ng dans une note de Capital Economics.
« Nous prévoyons que le taux de chômage atteindra 2,7% d’ici la fin de l’année et qu’il restera stable au moins jusqu’au milieu de l’année prochaine, alors que le PIB ralentira », a-t-il ajouté.
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