Bonne nouvelle : nous avons encore 6 ans pour éviter de franchir les points de non-retour

L’ONU le répète sans cesse : pour espérer un futur encore vivable au niveau climatique, il convient de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45 % d’ici 2030. Ce chiffre n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’un calcul entre l’évolution de nos émissions et leur impact sur le réchauffement climatique.

Réduire nos  de gaz à effet de serre nous éviterait de franchir de nombreux points de basculement dangereux déclenchés par un réchauffement à +1,5 °C. Maintenant que 2024 commence, il ne nous reste donc plus que 6 ans pour atteindre cet objectif.

Les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter

Alors, sommes-nous sur la bonne voie ? Certainement pas. L’ONU précise même que « la mise en œuvre des plans nationaux actuels en faveur du climat – pour les 193 Parties à l’Accord de Paris – entraînerait une augmentation considérable de près de 14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 2010 ».

Si l’on compare à 2019 cette fois, les engagements ne permettraient qu’une baisse possible de 2 % maximum.

Les émissions de certains pays sont en baisse, mais celles d’autres pays sont en nette hausse, notamment à cause des investissements et des importations des pays prétendant avoir des émissions en baisse !

Pour assurer la continuité de leur croissance économique, la pollution de ces pays est bien souvent délocalisée dans un autre pays, mais le réchauffement climatique ne connaît pas de frontière.

L'évolution mondiale des émissions de gaz à effet de serre depuis 1850. © Our World In Data

                                                       L’ÉVOLUTION MONDIALE DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE DEPUIS 1850.

Le seuil de réchauffement prévu en 2030 est déjà en train d’être atteint

Cette année 2023 va a priori se terminer avec une hausse de la température mondiale de 1,4 °C comparé au niveau préindustriel, selon l’OMM, l’Organisation météorologique mondiale. D’autres organismes climatiques, comme Berkeley Earth, avancent même une hausse de +1,5 °C en 2023, soit la limite fixée par les Accords de Paris.

Si ce réchauffement à +1,5 °C se confirme sur plusieurs années d’affilée, alors cela signifiera que la Planète a réellement franchi ce seuil de manière durable. À ce rythme, il n’est pas sûr qu’il nous reste encore 6 ans, mais en réalité, beaucoup moins.

futura

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